• Cette période voit l'avènement et le triomphe des médias de masse, ils jouent un rôle indispensable dans le cadre de la société démocratique en place. Leur modernisation et diversification contribue à accroître leur impact sur l'opinion. Le thème pose la question des incidences des médias sur l'opinion publique: les médias aident à la façonner, la convaincre, voire la manipuler...avec plus ou moins de succès. C'est au travers de crises politiques qui se révèlent relations complexes nouées entre médias, opinion et pouvoir.

    Comment les médias participent t-ils à la formation et à l'expression de l'opinion publique ? = diversification des médias, expression démocratique et opinion publique.

     

     

    Médias et démocratie Médias et crises politiques
    L'histoire social vise à étudier le fonctionnement des sociétés et ses composantes. Depuis le XIXème siècle, les historiens s’intéressent aux groupes sociaux et à leur rôle comme acteurs collectifs de l'histoire.
    La démocratie, qui s'approfondit partout en Europe à la fin du XIXème siècle, suscite le débat d'idées et la controverse, dont les médias se font l'écho.
    Les médias reflètent les mouvements de l'opinion publique, qui, en retour, s'en nourrir.
    En un siècle, le paysage médiatique s'est largement enrichi, de la presse écrite aux actualités filmées, à la radio puis à la télé et aux NTIC. Ces médias participent à la formation de l'opinion publique et interviennent dans les crises politiques qui ont déstabilise le régime républicain depuis l'affaire Dreyfus à l'ère de la culture de masse. Les médias se font ainsi l'écho du débat public: les crises politiques sont un observatoire privilégié pour mettre en évidence le rôle des médias à la fois dans l'expression et la formation de l'opinion publique.

    Médias et opinion publique dans les grandes crises politiques en France depuis l'affaire Dreyfus

    I/ De l'affaire Dreyfus à la Seconde Guerre Mondial: suprématie de la presse et concurrence émergente de la radio

    A- L'affirmation d'une presse politique des années 1890 à 1914: période peut être considérée comme l'âge d'or de la presse auprès de l'opinion: la presse devient un média de masse

    Contexte favorable au développement: 29 juillet 1881, loi sur la liberté de la presse. Progrès de l'alphabétisation encouragés par les actions de la République ( Lois Ferry ). Cependant, le lycée reste encore réservé à une élite. Innovation techniques favorisant l'industrialisation de la production et de diffusion des journaux, tirages des principaux quotidiens élevés. Partie de presse, pour ne pas heurter le lectorat adopte une position mesurées: cas du Petit Journal et du Petit Parisien. Autres journaux ( bénéficiant d'une liberté de ton sans équivalent d'ailleurs en Europe sauf au moment des “lois scélérates” du 12 décembre 1893 et 28 juillet 1894 ) mènent des campagnes acharnés. Essor d'une presse d'opinion: Après les combats de 70 ( entre adversaires et défenseurs de la République ), la presse devient instrument de mobilisation populaire pour de nouveaux thèmes ou thèses imprégnant profondément une partie de l'opinion publique: nationalisme, antisémitisme,

    antiparlementarisme, anticléricalisme... C'est particulièrement le cas pendant l'affaire Dreyfus entre 1894-1906, la presse s'empare alors de l'affaire, ainsi que l'opinion d'une grande majorité des français convaincue de la culpabilité de Dreyfus. Bataille médiatique pour la conquête de l'opinion est engagée...car valeurs de la République sont mises en causes.

     

     En utilisant tous les supports qui pouvaient sensibiliser la population française. La presse écrite est le moyen d'info par excellence pendant la IIIème République. En permettant la publication de “J'accuse”, véritable “électrochoc” dans la prise de conscience de l'erreur judiciaire. En servant de tribune aux intellectuels favorables ou défavorables à Dreyfus,qui ont un fort pouvoir d'influence sur l'opinion publique. Une presse antisémite violente, injurieuse, se manifeste tout au long de l'affaire, dont le paroxysme est atteint en 1899, avec la révision du procès à Rennes. L'engagement dreyfusard dans la presse. Les défenseurs de Dreyfus, convaincues de son innocence, lancent grâce à la presse, une vaste campagne en faveur de la réhabilitation de Dreyfus. La France se déchire entre les anti-dreyfusards et les dreyfusards. Après 1899, c'est la presse dreyfusard qui prend le dessus et gagne peu à peu l'opinion publique en la persuadant de l'innocence de Dreyfus. Elle obtient la révision qui conduit à la grâce de Dreyfus en 1899 puis à sa réhabilitation en 1906. La presse accompagne l'enracinement politique et contribue à nourrir les débats. Dénonciation des scandales ( Panama, Affaire Cailloux ). Le Journal organise le droit des votes des femmes en avril 1914. Pendant la Première Guerre Mondial, l’État prend la conscience de la presse pour des raisons de censure et propagande afin d'assurer les bases de l'Union sacrée. Presse plus contestataire se développe pour dénoncer “bourrage de crâne”. Ex: le Canard enchaîné ( fondé en 1915 ).

     

    B) De la puissance de la presse à l’ascension de la radio dans les années 30-40

    La presse se modernise de 1918 à 1939 et se diversifie: dans un souci de maintenir son audience auprès du public. La radio est popularisée dans les années 1930 et accompagne l'écho d'évènements traités dans la presse. Audience de presse et radio d'autant plus dynamisée que le contexte d'ascension des totalitarismes, tensions internat et marche à la guerre, auquel l'opinion est sensibilisée. Une crise grave: celle du 6 février 1934: journée d'émeutes antiparlementaires ( fait suite au limogeage du Préfet Chiappe, jugé favorable aux ligues par gouvernement, 17 morts et 1400 blessés ). Une insurrection dénoncée par la gauche, mais justifiée par l'extrême-droite. Tentative de Coup d’État fasciste par la gauche. L'Humanité en appelle au sursaut ouvrier. Presse d'extrême droite dans dans des campagnes antisémite, xénophobe et anticommuniste, d'une grande violence. Journaux ( l'Action Français etc) aux tirages importants entretiennent rumeur d'une corruption parlementaire généralisée. Tension se retrouve à la vieille et durant l'expérience du Front populaire: Élection législatives de 1936 = 1ère campagne radiophonique.

     

    C) La radio, instrument d'information/de communication, voire de propagande...et voix de la liberté

    La radio commence à concurrencer la presse écrite dans les années 1930: reportages d'actualité en direct permettant de restituer rapidement évènements sportifs ou encore usage du téléphone pour rendre compte des conséquences d'une rencontre internationale ( ex: Accords de Munich annoncés par radio 1h après signature ). Véritablement engouement pour toute la société française de l'opinion et médias se font le relais des sondages à partir de 1938. La radio, comme élément de combat: La défaite de 1940 amène: “ une guerre des ondes”. Discours de Pétain le 17 juin 1949. Appel du Général De Gaulle à la BBC le lendemain. La presse des années 30 est majoritairement résignée par la défaite. Très vite, dés mi-juin 1940, la presse est muselée, beaucoup de titres disparaissent, d'autres se réfugient en zone libre. Les journaux qui subsistent sont instrumentalisés et mis au service du pouvoir. Ils servent la propagande allemande ou soutiennent la collaboration. L'essor de la presse clandestine après 1940: un système de cache permet d'échapper aux contrôles, instaurés par une ordonnance allemande du 10 mai 1940. Un moyen de lutte utilisé contre la presse clandestine par l'occupant, la diffusion de faux journaux clandestins. En août 1942, le journal Combat lance cet appel à ses lecteurs. Belligérants utilisent les médias comme instrument de conquête de l'opinion durant la 2GM: liberté de presse est supprimée par Vichy: propagande déployée par régime. Thèses antisémites délivrées: image des actualités cinématographiques dans le sens de la politique collaborationniste, réactionnaire de Vichy et du culte de personnalité du Maréchal Pétain. Presse collaborationniste provoque perte de confiance d'une partie des lecteurs et effondrement des tirages. Nombreux français se tournent vers l'information clandestines alimentée par une presse résistante d'une grande vitalité.

    De 1940 à la Libération, résistants, collaborateurs et régime nazi se livrent une guerre par radios interposées. 1940 --› BBC ouvre ses ondes aux premiers résistants qui ont l'occupation allemande.

     

    II/ Des médias à la conquête des masses de 1945 à 1960

    A) Evolution des médias et de leurs poids sur l'opinion de 1945 aux années 1960.

    Secteur de presse renouvelé: Restructuré d'abord après la 2GM: journaux parus sous l'occupation interdits, journalistes compromis suspendus ou fusillés. 1944 --› Création de l'Agence France-Presse, fondation du journal Le Monde, reparution de L'Humanité. Presse régionale et magazines d'informations se développent durant les 30 Glorieuses. L'Express en 1953, Le Nouvel Observateur en 1964...( = newsmagazine ). Méfiance vis-à-vis du pouvoir: dénonciation de torture durant la guerre d'Algérie, rôle de l'Express dans l'affaire Ben Barka qui révèle complicité de police français dans l'enlèvement de l'opposant au roi du Maroc...etc. Une audience de la radio qui s'élargit grâce à une information immédiate et vivante et aux innovations techniques ( transitor ). Radios périphériques connaissent un vif succès: ex: de station comme Europe 1 ( créer en 1955 ) ou radio Luxembourg devenue RTL ( 1966 ) qui suscitent engouement des éditeurs grâce à l'omniprésence du direct, à l'utilisation de flashes d'informations et à des traitements audacieux.

     

    L'avènement de la télévision en France: La télé s'installe progressivement dans le paysage médiatique français au cours des années 50: 1er direct de télévision en 1950 en France.

    Journal TV--› 1949 et est directement surveillé par le gouvernement.

    Etat cherche à s'assurer, contrôle de ce nouveau média: création de RTF ( radiodiffusion-télévision française créer en 1949 --› ORTF en 1964 ). Offre se diversifie avec apparition d'une 2ème chaîne en 1964 puis une 3ème en 1972. La télévision devient source d'information dominante. Les 3 chaînes de télé constituent toujours un service public, sous la tutelle de l'Etat. 1974 ( 8 juillet ) --› la loi divise l'ORTF en 7 institution autonomes: TF1, Antenne 2, FR3, INA, Radio français

     

    B) Des médias instrumentalisée ?

    L’actualité véhiculent souvent des messages officiels du pouvoir: Actualités Française diffusées dans les salles de cinémas. Importance particulière lors des crises politiques: ex mai 1958: Actualité Française n'évoquent par l'appel de De Gaule lancé le 13 mai à Alger. Dans l'opposition de 1947 à 1958, De Gaulle ne peut s'exprimer à la radio publique. De Gaulle, conscient de l'impact des médias, à souvent utiliser ce moyen pour revenir au pouvoir. Il rassure d'abord les médias et l'opinion publique par une conférence de presse qu'il convoque le 19 mai 1959 --› n'a pas l'intention de censuré la presse.

    Dans l'exercice du pouvoir: De Gaulle en fait un outil privilégié de sa communication en l'utilisant à des fins politiques: exemple du discours de De Gaulle le 23 avril 1961 pour déjouer la tentative de putsch des généraux, diffusé par transistor et entendu par les soldats ( diffusé par radio et TV à 20h et rediffusé tous les quarts d'heures dans la nuit du 23 au 24 avril ).

    En le contrôlant: monopole de radiodiffusion sur le sol national des 1945.

    ORTF créé en 1964 et placée sous tutelle du ministre de l'information.

    La TV permet de l'opinion de connaître les candidats à l'élection présidentielle de 1965. De Gaulle plus soucieux de contrôler les médias audiovisuels, qu'il est persuadé que presse écrite lui est hostile.

     

    C) Des médias, acteurs de la crise de mai 1968

    Étude de cas: Un exemple de crise politique traitée par les médias

    La parole et l'image prennent le pouvoir en mai 1968

     

    Le rôle clé des radio périphériques et du transistor

    “ Les murs ont la parole”

    Mai 1968 sous le regard du photojournalisme

    Alors que les chaînes radio et TV de l'ORTF, étroitement contrôlées par le pouvoir gaulliste, sont soumises à la censure, les radios privées envoient des reporters suivre les évènements et les informations sont écoutés en direct sur le lieux de grève dans les universités et au coeur des manifestations.

    De nombreux journalistes sont arrêtés et/ou mis en grève.

    L'image est le support privilégié des idées et des slogans de mai 1968.

    Les étudiants grévistes de l'école des Beaux Arts produisent près de 350 affiches en sérigraphie, qui dénoncent les médias de masse en estimant qu'ils sont au service du pouvoir et de la société de consommation.

    Apparu dans l'entre-deux-guerres, le photojournalisme consiste à fournir à des agences de presse où à des journaux des reportages photo. En mai 1968, bien plus libre que les autres médias, la presse fournit à ses lecteurs de nombreux photos à chaud, dont certaines contribuent à fixer cette crise dans la mémoire collectif des français.

    D) Le renversement de l'opinion via les médias

    Peu présent dans les médias durant le mois de mai, De Gaulle met en scène son retour au 1er plan: il choisit la radio pour s'adresser aux français et mener une vaste contre offensive médiatique qui porte ses fruits et permet un renversement de l'opinion publique. Crise marquée par en remise en cause de la mainmise de l'Etat sur la radio et la télé: mainmise du pouvoir sur l'ORTF fait l'objet de vifs débats et de contestation en faveur d'une télé moins dépendante du pouvoir vigoureusement dénoncée en mai 68. Image et slogans fustigent ce contrôle: les images doivent le support privilégié des slogans dégagés ( “Les murs ont la parole” ). Rôle des radios périphériques --› à fait des répercussions ( ex: Europe 1 (1968 ) et RTL ). De Gaulle reprend la main avec son discours du 30 mai prononcé à la radio et non à la télé, de manière symbolique.

     

    III/ De nouveaux rapports entre médias, opinions et démocraties à l'ère de la culture d'écran

    A) Libéralisation et évolution constantes des médias “ traditionnels”.

    La presse écrite peut jouer un rôle de contre-pouvoir, mais traverse la crise depuis les années 1970. Il a de nombreux problèmes: perte de lectorat et difficulté à attirés les jeunes: question de rentabilité: concurrence de télé et Internet, journaux gratuits depuis 2002. Subventions de l’État indispensables et investissement de riches hommes d'affaires pose la question de la liberté et de l'indépendance. Libéralisation des ondes dans les années 1980: “radios libres” autorisées à émettre en 1981, mais l’État attribue des fréquences à chacune pour éviter nuisances: radio --› logique concurrentielle. Radios indépendantes disparaissent, tandis que grands groupes se constituent ( ex: NRJ ). Libération Télé avec création d'une Haute autorité chargée du garantir l'indépendance du service public. La Télé devient le média souverain, réflexe du journal télévisé s'est imposé dans les foyers. La Télé entre dans une ère des masses avec: Augmentation du vol horaire d'émissions

    Nombres de chaînes: PAF ouvert au secteur privé dans les années 1980 ( fin du monopole d’État ): Canal+ ( 1984 ) et La Cinq ( 1985 ).

    TF1 privatisée en 1987, puis large éventail avec lancement de la TNT en 2005.

    B) Une opinion touchée par la révolution numérique

    Depuis fin des années 1990, le temps des français devant la TV fléchit. Recul qui coïncide avec essor des NTIC lié au développement d'Internet et à la généralisation des appareils nomades innovant: Smartphone, tablette tactile...permettant l'accès à des contenus multimédias très divers. Irruption et succès rapide d'Internet qui oblige les médias traditionnels à s'adapter: la plupart des radios, journaux et chaînes de TV proposent une version en ligne de leurs contenus éditoriaux, de nouveaux journaux apparaissent même uniquement sur le Web ( Mediapart ), souci de l'interactivité dans les émissions politiques. Internet révolutionne rapports entre médias, politiques et opinions. Effets: brouille distinction entre citoyens et journalises, outil à accaparer pour les hommes politiques ( vœux de certains sur internet, élections présidentielle de 2002 marquées par l'entrée d'Internet dans les débats, nouveau média pleinement intégré à stratégie de campagne par candidats lors des élections de 2007).

    Problèmes --› Absence systématique de vérification des données, de sources, peut contribuer à propagation de fausses nouvelles et de rumeurs. Nécessité d'une vigilance redoublée par les citoyens face à ce nouveau média...

     

    C) Une opinion publique plus “ affranchie”, médiante et vigilante ?

    Citoyens désormais confrontés à une offre pléthorique et flot continu d'information.

    Citoyens oscillent entre: participation directe ou débat civique: forums, blogs, Facebook, Twitter... ( certains aussi lu que de grands quotidiens ) et méfiante envers les médias “ traditionnels” placés sous de nouvelles formes de contrôle: audimat, souci de rentabilités, “ tyrannie” des sondages ( cf: “ séisme” électorat du 21 avril 2002 au débat 2005 pour Traité en vue d'une constitution européenne ). Dénonciation depuis les années 1990 de l'uniformisation de l'information ( propagateurs de la “pensée unique” ). Les accusations de connivence supposée entre journalistes, hommes politiques et grandes entreprises font peser sur les principaux médias un soupçon quasi permanent de la part d'une partie de l'opinion.

     

    Médias et opinion publique dans les grandes crises politiques en France depuis l'affaire Dreyfus


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  • Leçon n°2 --› «Médias et opinion publique dans les grandes crises politiques en France depuis l'Affaire Dreyfus (1895 à nos jours) »

    L'opinion publique correspond à l'ensemble des sentiments et des jugements partagés et exprimés par une société. Elle s'est développé en France depuis le XIXe siècle, avec les progrès de l'alphabétisation (lois scolaires Ferry: 1881/1882), avec la diffusion des journaux, permise par la liberté de la presse (1881), et grâce au développement de la démocratie (suffrage universel masculin (1848) et suffrage universel intégral (1944) ) .

    Les médias désignent tout moyen de diffusion ou naturel (comme le langage, l'écriture, l'affiche) ou technique (comme la radio, la télé, le cinéma, Internet), permettant la communication d'information.

    Au XXe siècle, on assiste à l'essor des médias de masse qui sont venus s'ajouter à la presse écrite puis illustrée. Il s'agit de la radio et du cinéma, puis de la télé et d'internet.

    Crise politique: phase grave dans l'évolution de la situation politique d'un État: elle entraîne des grèves, des manifestations, des mouvements sociaux, des émeutes, ou «situation plus critique», une révolte ou une guerre civile.

    La montée en puissance et la diversification des médias depuis le début du XXe siècle ont permis de mieux refléter l'opinion publique, voire de l'influencer, notamment lors des crises politiques.

    Les médias ont joué un rôle dans les crises politiques en France, de l'Affaire Dreyfus à nos jours, en influençant ou en contrôlant l'opinion publique.

     

    Problèmes: Quels rôles ont joués les médias dans les grandes crises politiques en France de 1894 à nos jours ? Comment les médias ont permis/influencer l'expression de l'opinion publique ?

     

    I/ De 1894 à 1945: entre développement des grands médias modernes et montée en puissance de l'opinion publique

    A) L'Affaire Dreyfus (1896/1906): la guerre de la presse écrite conduit à la naissance et à la division de l'opinion publique

    IIIème République fondé dans l'urgence le 4 septembre 1870 pendant Guerre Franco-Prussienne car Napoléon III a abdiqué et est tenu prisonnier. En 1871, il y a la commune de Paris et 1879-1880: enracinement de la République.

    Essor Presse écrite: 1881: loi liberté de la presse (journaux plus libre, + de titre), 1881-1882: lois sur l'enseignement primaire, Ferry --› gratuit, laïc, obligatoire. L'école permet l'apprentissage de la République, tout en renforçant l'alphabétisation. On y enseigne une morale civique fondée sur le respect des libertés fondamentales, l'idéal démocratique et l'opinion de la patrie. L'école répond aussi aux demandes de promotion sociale des Français. L'essor de la presse illustrée grâce au progrès techniques comme le développement chemin de fer permet une diffusion important des journaux dans toutes les régions de France. Journaux d'informations --› Le Petit Parisien, Le Petit Journal... Presse d'opinion --› Essor IIIème République

    Quelques presses: Presse d'extrême droite antisémite: La Libre Parole d'Edouard Drumont, Presse de droite conservatrice: Le Figaro, Presse de gauche: L'Aurore de George Clémenceau, Presse d'extrême-gauche anticléricale: L'Intransigeant d'Henri Rochefort, Presse socialiste (dès 1904): L'Humanité de Jean Jaurès

    Journaux souvent dirigé par des grands journalistes, homme politique, écrivains qui s'opposent dans des campagnes politiques souvent acharnées. En France du XIXème siècle, il y a un fort climat antisémitisme qui se révèle parfois pendant les crises. C'est le cas de différentes affaires: Panama, Boulanger ou encore l'Affaire Dreyfus (1894/1906).

     

     

    AFFAIRE DREYFUS (1894-1906) (Cf Karambolage Affaire Dreyfus)

    Dreyfus (alsacien, juive aisée) a fait l'École Polytechnique puis École de guerre 1892. Officier d'artillerie et stagiaire de l’État Major. Accusé par l'armée d'avoir livré d'important secret militaire à l'Allemagne, dans un fort climat d'espionnage entre la France et l'Allemagne. Il est innocent mais sa religion (juive), son origine national (alsacien) et le document que l'on retrouve à l'Ambassade d'Allemagne «le bordereau» font de lui le coupable idéal pour l'armée. Arrêté le Octobre 1894 et condamner par le Conseil de Guerre à la déportation le 22 décembre 1894 en Guyane sur l'Ile du Diable, pour crime de haute trahison. Dégradé le 5 janv 1895 au centre de la cour d’École militaire.

     

    Il y a une fuite des médias. A l'époque, tout les journaux considèrent Dreyfus comme coupable.

    La presse d'extrême droite informe les Français sur l'affaire. Le premier: Libre Parole de Drumont.

    1896: Picquard pense que Dreyfus est accusé à tord. Il rouvre le dossier Dreyfus. Découverte d'un autre document «le petit bleu» dont l'écriture est la même que le “bordereau”. Traître possible: Esterhazy (endetté au jeu, besoin d'argent). L'armée veut pas libérée Dreyfus. Picquard muté en Tunisie puis emprisonné. La presse écrite entretient toujours l'affaire Dreyfus même après sa déportation. Initiative des Dreyfusards: le 10 mai 1896: Le Matin relance l'affaire en publiant un article qui associe le bordereau à d'autres documents retrouvés à l'Ambassade d'Allemagne, et qui désigne le vrai coupable, le commandant d'origine hongroise Esterhazy.Va se poser en victime et son procès fin 1897 sera largement protégé par l’État Major

    1896-1897 --› Combat de presse: C'est donc la presse écrite qui alimente l'affaire Dreyfus, la presse d'extrême droite se déchaîne contre le «traître Dreyfus » tandis que les défenseurs de Dreyfus, convaincus de son innocence, lancent grâce à la presse, une vaste campagne de réhabilitation.

    Dreyfusards vs Antidreyfusards. Décembre 1897: Esterhazy innocent s'enfuit en Angleterre

    1898: L'affaire devient une Affaire d'opinion, qui divise les français.

    Zola, républicain utilise sa notoriété pour défendre Dreyfus contre l'injustice. J’accuse fait la Une du journal de Clémenceau, l'Aurore le 13 janvier 1898. S'adresse au président Felix Faure. Accuse individuellement tout les officiers qui ont contribué à condamnation de Dreyfus. Zola s'exile puis en 1902 meurt d'intoxication. Panthéonisation en 1908Dreyfus lui-même sera présent.

    1ère pétition de savants, d'universitaire et d'écrivains en faveur de la révision du procès Dreyfus. Intellectuels dreyfusards (Zola, Monet, Proust) et Intellectuels antidreyfusards (Drumont, Maurras..) Les camps des dreyfusards/antidreyfusards se développent et s'affrontent dans un combat acharné dans la presse droite (antidreyfusard) et gauche (dreyfusards). Affaire d'Etat. Conséquences: France, dans un climat de quasi guerre civile (1898-1899). Diffusion société française jusqu'à dans les familles. Naissance de l'opinion publique. Presse dreyfusards se développe de plus en plus à partir de 1899 et devient peu à peu dominant. Jean Jaurès (août 1898) publie dans la Petit République, une série d'article, «les preuves», afin de réhabiliter Dreyfus.

    Juin 1899: ré-organisation procès à Rennes en Bretagne. Dreyfus reste coupable mais avec des «circonstances atténuantes». Condamné à 10 ans de travaux forcés. Septembre1899: gracié second procès. 1904 --› procès révisé. 12 juillet 1906 --› Réhabilitation et réintégré dans l'armée

    Nommé Chef de Bataillon et décoré de la Légion d'honneur dans la cour même où il fut dégradé en 1895. Participe à la 1GM et meurt en 1935.

     

    B) La crise du 6 février 1934: des médias plus politisés et plus surveillés.

    Pendant la 1GM, l’État prend le contrôle de la presse pour des raisons de censure et de propagande, afin d'assurer les bases de l'Union Sacrée. 4 août 1919, loi sur la «censure préventive». Canard enchaîné (journal satirique français) qui apparaît pour la 1ère fois en 1915 dénonce cette censure. Liberté de presse en 1918. Essor de la presse d'opinion entre 1915 et 1939. Cf Le Populaire journal socialiste SFIO, L'Hamanité, communiste après 1920 fondé par Jean Jaurés en 1904.

    Journaux d'opinion connaissent un tirage de plus en plus important dans les années 1920-1930.

    Se livrent à des batailles d'opinion dans un contexte international tendu (montée des totalitarisme en Europe) et dans un contexte national difficile (crise économique et fort antiparlementaire nourri par les ligue d'extrême droite). Ils dénoncent de plus en plus les scandales politico-financiers. République menacée par la droite nationaliste qui cherche à tirer partie des difficultés de la République. Exemple de Ligue: Action française de Charles Mauras créer en 1898 en pleine Affaire Dreyfus. Conteste l'idée même que la France reste une République, elle veut le rétablissement de la monarchie. Année 30 --› nouveau média moderne la radio: On transmet les évènements sportifs et de dimension internatinale (accords de Munich en 1938). Média populaire. Propriété de l'Etat publique. Crise début année 30 avec la montée des ligues d'extrême droite.

     

    CRISE DU 6 FEVRIER 1934

    Alexandre Stavisky, un riche homme d'affaire juif parisien, a mené une vaste escroquerie bancaire, qui provoque la ruine de nombreux épargnants, au début des années 30. Il est lié à de nombreuses personnalités politiques. Le scandale est révélé par la presse en décembre 1933. Fait la Une du Canard Enchaîné le 10 janvier 1934. Alexandre Stavisky est assassiné le 8 janvier 1934 (déguisé en suicide). Indignation extrême droite contre un gouvernement corrompu. Conséquence: une journée de manifestations à Paris (le 6 février 1934) organisée par les ligues d'extrêmes droites, qui se termine en émeute devant le Palais Bourbon pour protester contre la nomination du nouveau président, Edouard Daladier. La presse juive joue un rôle essentiel dans la crise et va l'entretenir/l'envenimé. Analyse de Gauche (SFIO --› Le Populaire) titre sur une menace de Coup d'Etat fasciste. Pour la presse d'extrême droite comme l'Action Française le gouvernement a tirer sur les manifestants: responsable. En réalité, journée de protestation contre la République corrompu qui a mal tourné. La radio dirigé par le gouvernement français perçoit les évènements comme le font les partis de gauche. L'Humanité appelle à l'insurrection. Alliance SFIO, PCF et parti radical en vue des prochaines élection législatives de 1936: Front Populaire. L'espoir et attente face à la crise: grève. Mais/Juin 1936 --› Victoire Front Populaire qui arrive au pouvoir et forme un gouvernement dirigé par Léon Blum (et qui dura 2 ans). La mainmise de l'Etat sur la radio, média moderne est en pleine essor. Une grande administration est crées et placées sous l'autorité directe de la présidence du Conseil (TSF)

     

    C) Des médias instrumentalisés ( mis au service de l'Etat ) pendant la crise de mai-juin 1940

    Le Mai-Juin 1940: attaque allemande en France et le 10 mai: percé allemande à Sedan qui dure 6 semaines et qui finit par une défaite française. Le14 juin 1940: Paris occupé, France vaincu.

    Exode important . Le 17juin 1940: armistice par Pétain via un discours radio diffusé qui sera très entendu et le 22 juin 1940: signature de l'armistice. Le 18 juin 1940: appel à la résistance du Général De Gaulle (BBC). Vichy, le 10 juillet 1940, vote des pleins pouvoirs à Pétain. Dictature.

     

    CRISE MAI-JUIN 1940

    Presse censurée dès mi-juin 1940, beaucoup de titres disparaissent, d'autres se réfugient en zone libre. Les journaux qui subsistent sont instrumentalisés mis au service du pouvoir. Ils servent la propagande allemande ou soutiennent la collaboration, et sont totalement discrédités au yeux de nombreux Français. En “zone libre”, la presse est aussi muselée, dès le 10 juillet 1940, ou elle devient le relais de la propagande vichyste (Exemple, Je suis partout ). Radio: importante source d'information mi-juin 40 mais les Allemands prennent le contrôle de “Radio Paris”. Dans la zone libre, la radio est aussi totalement instrumentalisée par l'Etat français (“Radio Vichy”). Essor de la presse clandestine après 1940 qui sera très diversifées et qui participe au retour du débat démocratique: + 1000 titres entre 1940-1944. Les français sont en attente d'information. A partir de 1940, il existe une presse clandestine en France: journaux créer par les mouvements de résistances. Ex: Franc-Tireur communiste, Combat --› Idéologie communiste, Libération 

    Un moyen de lutte utilisé contre la presse clandestine par l'occupant, la diffusion de faux journaux clandestins. En août 1949, le journal lance un appel à ses lecteurs pour faire démanteler des réseaux.

    On assiste à une véritable guerre des ondes à partir de 1942-1943 qui commence par les discours du 17 et 18 juin 40 par Pétain et De Gaulle qui s'opposent. Au fil de la guerre, les Français essayent d'éviter l'écoute des radios censurés par Vichy/Allemands. Même interdit, ils écoutent la BBC pour savoir le déroulement de la guerre non censuré. Message caché. 1944: année populaire Radio Londres (onde BBC): émission caricatural français (ex: «Les Français parlent aux Français»). Dans la propagande Vichy, nazi: on dénonce De Gaulle comme le «Général Micro» qui serait au service des Juifs. Campagne antisémite.

     

    II/ De 1945 aux années 2000 de la montée en puissance de grands médias contrôlés par l’État, à la diversification médiatique

    A/ La crise du 13 mai 58 a Alger: des médias puissants mais contrôlés

    Fin 44: fin Vichy et retour de la démocratie (GPRF). Fin de la censure de la presse. Naissance de l'AFP (1944), sous la tutelle de l’État, recherche et centralise l'information, ou la redistribue. Les journaux qui ont paru sous l'Occupation sont discrédités et cessent d'exister. De nouveau journaux voient le jour avec le rétablissement de la liberté de la presse (1944: le quotidien Le Monde: apolitique, centre-gauche ou encore en 1964: Le Nouvel Observateur, de gauche). Des journaux traditionnels sont restés dans le paysage médiatique français. L'Humanité (affilié PCF) ou encore Le Figaro. Radio (média de masse) se popularise/s'améliore. La mise au point du transistor (1956) popularise encore davantage la radio. Europe 1 en 1955. Après avoir été à nouveau rationalisés en 1945, les médias de masse deviennent la RTF en 1949. 10 millions de postes en 1969, 86% des Français sont équipés en 1973. La télé devient un média populaire dans les années 1960 (30 Glorieuses )

     

    CRISE DU 13 MAI 1958

    La crise du 13 mai 1958 à Alger entraîne la France dans une crise de régime: fin IV République: beaucoup de difficultés depuis sa fondation en 1946. Elle doit gérer 2 guerres de décolonisation:

    guerre d'Indochine (1946-1954) et d'Algérie(1954-1962): crise qui a lieu en pleine guerre d'Algérie: En 1958, la IV République connaît une grave crise puisqu'elle ne réussie pas à arrêter la guerre d'Algérie. Gouvernement qui change sans cesse. 13 mai 1958: crise est à son apogée face à la volonté en France de nommer un nouveau 1er ministre favorable à l'indépendance de l'Algérie (Pierre Pflimlin), à Alger, les «pieds noirs» manifestent et les généraux français (Massu) font un coup d'Etat, favorable à l'Algérie Française. Le 15 mai 1958 le nom de De Gaulle, scandé par la foule. Le 1er juin 1958, De Gaulle devient le dernier président du conseil de la IVe République. Il revient au pouvoir, avec l'assurance de pouvoir changer la constitution et inaugurer une nouvelle République. 4 juin 1958, De Gaulle rencontre les généraux et les soutiens de l'Algérie français à Alger.Dès le début de la crise le 13 mai 1958, les médias officiels se mettent au service du gouvernement de la Ivème République (RTF, actu ciné).

    Le 13 mai 1958, les actus ciné donnent l'impression que le gouvernement gère la crise. Une fois De Gaulle revenu au pouvoir (après le 1er juin), les médias de masse se mettent au service de la politique gaullienne. Cette crise montre la mainmise de L’État sur les médias de masse. En

    1964, RTF devient ORTF. Création 2ème chaîne. Radio et télé sont donc contrôlés par le ministère de l'information sous la République gaullienne: l'information est régulièrement censurée et l'opposition politique ne peut s'y exprimer.

     

    B/ La crise de mai 1968: La critique des médias traditionnels et de la société gaullienne

    1965: réélection De Gaulle au suffrage universel face à François Mitterrand. Modification depuis la réforme de 1962. Le débat fait l'objet d'une campagne télé pour la 1ère fois.

     

    CRISE DE MAI 1968

    Les raisons de la crise: - Jeunesse du Baby Boom qui ne se reconnaissait pas en lui: qui rêve de nouvelles perspectives sociales, universitaires, morales....

    - L'usure du pouvoir gaullien et désir d'un changement politique avec de nouvelles réformes politiques, économiques et sociales à la clé...

    - Revendications économiques et sociales de la part des ouvriers français, qui réclament un plus juste partage des richesses alors que la croissance économique est forte (30 Glorieuses). Taux de chômage commence à progresser en France.

    3 étapes de la crise: crise étudiante, crise économique et social et crise politique

    Résumé Crise de Mai 68: - Une révolte étudiante: dès le 3 mai, occupation des locaux universitaires à Nanterre puis à la Sorbonne. 1ère émeute quartier latin le 6 mai. «Nuit des Barricades» le 10/11 mai 1968 dans le quartier latin. Beaucoup d'étudiants politisés, proches de l'extrême gauche

    - Une révolte sociale: les grèves dans les entreprises publiques et privées se généralisent dès le 13 mai 1968 (plus d'1 millions de manifestants) et se poursuivent malgré les accords de Grenelle signés le 27 mai 1968. Fin mai 1968, la France paralysée.

    - Une crise politique: pas ou peu de réponse de De Gaulle face aux revendications économiques et sociales. Intervention dans les médias du 24 mai a des conséquences catastrophiques sur l'opinion publique ainsi que la 2ème nuit des Barricades. Absence de De Gaulle le 29 mai. Il est en réalité en direction de Baden-Baden pour un soutien armée. Reprise en main de la situation le 30 mai avec l'annonce de la dissolution de l'Assemblée Nationale. Manifestation pro-gaulliste qui «retourne» l'opinion publique, lassée par les grèves et la crise: victoire gaulliste aux élections législatives de juin 1968.

     

    Rôle des médias lors de la crise: ORTF (radio + télé) contrôlé par l’État, informations censurés. Défavorable aux étudiants qui s'expriment donc autrement: radios privées se généralisent sur les piquets de grève grâce aux transistors. Critique du pouvoir gaullien et de la censure de l'ORTF. Nouveaux moyens d'expression pour les étudiants et les grévistes: parole libérée dans les cafés, les amphithéâtre, la rue.... Utilisation de la presse écrite («culture de l'écrit») et de l'image (Affiches des Beaux Arts). Exemple de slogan de Mai 68: «De Gaulle aux archives».

    Les titres qui paraissent après mai 1968: 1970 --› Hara Kiri «Bal Tragique a Colonbery – 1 mort», journal censuré et qui va revenir sous le nom de Charlie Hebdo. 1973 --› Libération 

     

    C) L'émergence d'une «démocratie d'opinion» des années 70 à nos jours

    A partir des années 70, l'offre de la télé se diversifie: 3ème chaîne en 1974.

    Année 1980: multiplication des chaînes. Libéralisation et diversification des ondes: «Radios libres» autorisées à émettre en 1981 qui entrent dans une logique concurrentielle, si bien que les radios indépendantes disparaissent, tandis que de grands groupes se constituent (ex: NRJ). Début année 80: Fin ORTF. PAF ouvert au secteur dans les années 80 (fin du monopole d'Etat). Canal + (1984), La Cinq (1985) mais qui disparaît rapidement et M6 (1987). TF1 privatisée en 1987 (par Bouygues). Désormais la rentabilité et les objectifs commerciaux deviennent des priorités dans la mise au point des programmes. Enfin création d'un large éventail de chaînes avec lancement de la TNT en 2005. C'est le début de l'ère numérique. Problèmes nombreux de la presse écrite (environ 55% d'utilisation): baisse du lectorat et donc des tirages: difficulté à attirer les jeunes, certains journaux disparaissent: France soir liquidé en 2012, concurrence de la télévision et d'Internet (environ 88% d'utilisation) et l'essor des journaux gratuits depuis 2002 (métro, 20 minutes, par exemple). Subventions de l'Etat indispensables et investissement de riches hommes d'affaires pose la question de la liberté et de l'indépendance (rachat du Figaro par S.Dassault en 2004, entrée dans le capital de Libération d'Edouard de Rothschild en 2005...).

    Irruption accès rapide d'Internet: oblige médias traditionnels à s'adapter: la plupart des radios, journaux et chaînes télé proposent une version en ligne de leurs contenus éditoriaux.

    De nombreux journaux apparaissent même uniquement sur le Web (Rue89 ou Mediapart; souci de

    l'interactivité dans les émissions politiques.

    - Révolution 1990-2000. Internet est un outil à accaparer pour les hommes politiques (voeux de certains sur internet, élection présidentielles de 2002 marquées par l'entrée d'internet dans les débats, nouveau média pleinement intégré dans la stratégie de campagne par les candidats lors des élections 2007). Les hommes politiques sont sous surveillance quasi-permanente dans l'espace publique. D'où la nécessité d'une vigilance redoublée des citoyens face à ce nouveau média...

    Problèmes: absence systématique de vérification des données, des sources, peut contribuer à propagation de fausses nouvelles et de rumeurs. Les citoyens oscillent entre participation directe au débat civique: via forums, blog, Fb, Twitter....et méfiance vers les médias “traditionnels”.

     

    Conclusion --› C'est à partir de la fin du XIXème siècle que les médias en France ont commencé à jouer un rôle décisif, ça été le cas pour la presse écrite pendant l'Affaire Dreyfus mais aussi de la radio pendant le crise du 6 février 1934.... Les grands médias de masse se développent dans les années 30 (radio) et années 60 (télé) et sont fortement contrôlé par l'Etat --› outil de censure, propagande... Pendant la 2GM, tout les médias français sont censurés pendant le régime de Vichy.

    Il faut attendre 1945 pour que la liberté de la presse soit rétabli. Quant au média de masse, il faut attendre les années 80 pour qu'ils soient libre et privatisés. Ces médias ont considérablement influencé l'opinion publique et de s'exprimer notamment au moment des grandes crises politiques. Souvent, ce sont les médias qui ont contribué à accentué les crises.

     


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