• A propos de la vérité: il ne faut pas confondre vérité et réalité.

    La vérité --› l'adéquation / conformité / correspondance entre le discours et la réalité.

    Toutefois, il y a un problème, certains discours deviennent faux avec le temps.

    Le savoir se révèle être un pseudo savoir. Certains discours ne répondent pas aux critères de la vérité qui sont l'universalité ou l'immuabilité. Il y a peut être plusieurs sortes de vérité mais en tout cas que la question de la vérité ne va pas de soi.

     

    1) La recherche de la vérité

    De l'opinion et du savoir

    La vérité à rechercher. Nous allons étudier un texte de Platon, “La République”, livre VII, il s'agit d'un dialogue qui porte sur le politique, sur la meilleure constitution politique. Que vient faire ici la question de la vérité ? Pour Platon, c'est celui qui sait, celui qui a le savoir qui doit gouverner, thèse --› “ philosophe roi”. Cela s'éclaire, le gouvernant doit être sage. C'est la fameuse allégorie de la caverne qui est une histoire fictive mais avec une fonction pédagogique --› fait comprendre quelque chose de complexe sur la connaissance, l'accès à la vérité, le cheminement vers le savoir.

    Il s'agit de faire comprendre par le simple quelque chose de difficile que l'on voit pas immédiatement: d'hommes prisonniers dans une caverne et l'un d'entre eux va être libéré et sortir progressivement de la caverne. Car pour atteindre la vérité il ne faut sortir de la caverne.

    En vertu du procédé, il y a 2 parties, d'abord l'histoire et ensuite sa signification.

    1ère Partie --› Dans l'histoire elle-même, il y a 3 moments =

    1er moment --› Description statique de la caverne ( l.1 jusqu'à 32 )

    2ème moment --› Description dynamique ascendante, le prisonnier sort de la caverne ( l.33 jusqu'à 68 )

    3ème moment --› Description descendante ( jusqu'à l.86 )

    --› Dialogue entre Socrate et Glaucon.

     

    Un peu de cours...

    Les prisonniers n'ont jamais rien vu d'autre, ne peuvent pas voir ce qu'il y a derrière eux. Ils voient que des ombres. Ils prennent l'apparence pour la réalité. Ils sont dans l'ignorance mais ils l'ignorent. La recherche de la vérité est l'histoire d'une émancipation --› elle n'est pas simple car finalement les prisonniers sont très bien où ils sont. La situation leur est confortable. C'est pourquoi sortir de la caverne va être une chose difficile, pénible, douloureuse, contre les désirs de cette homme. On va libérer un prisonnier et d'une certaine manière sortir de la caverne.

    --› ceux qui savent --› sens commun, détourne l'esprit

    On s'interroge. Les mots qu'utilise Sophocle soulignent la difficulté de l’ascension et la réticence du prisonnier. Le prisonnier libéré va finir par s'habituer à l'extérieur, va en saisir la beauté mais va demeurer incompris par ses anciens compagnons lorsqu'il redescend dans la caverne.

    Cette histoire a véritablement un sens qui nous est révélé dans le dernier paragraphe. ( comparaison, analogie ).

    Le monde de la caverne, le monde dans laquelle nous vivons, le monde ordinaire --› manipule. On est conscient que nous pouvons être manipulé, nous nous en accommodons, nous nous révoltons pas. Et lorsqu'on nous propose de nous en sortir, nous rechignons. Trop installé dans nos idées reçus. Ce monde, Platon dit que c'est le monde visible. Nous pouvons réagir, ce monde est perçu par nos sens ( la vue mais aussi l'ouïe ou encore le touché ) --› tout nos sens qui prouvent que nous pouvons saisir la réalité. Cette réalité qui se donne au sens --› la réalité sensible.

    Ce que Platon veut nous montre c'est que la réalité n'est pas le lieu du vrai. Il faut s'en détourner pour atteindre ce que Platon appelle l'intelligible ( idée/nature/essence des choses ). Sens --› Sensible //// Intellect --› Intelligible

    Ce que Platon nous dit, c'est que je ne peut pas atteindre la vérité si je m’abstiens à ce que les sens me donnent ( idées reçus, rumeurs ). Je dois détourner mon esprit du sensible et de le tourner vers l'intelligible, vers ce que sont les choses en elle-même. Si je dois répondre à la question qu'est ce que l'homme et si je décris une personne ( réalité sensible ), je vais me fourvoyer, me tromper. Je n'est pas répondu à la question.

    Il faut faire abstraction de toutes les réalités sensibles, singulières et changeantes pour trouver des critères communs universelles et immuables. La vérité ne se donne pas immédiatement. Elle suppose un travail de l'intellect qui nous détourne de l'ordinaire.

    Platon procède en faite par analogie --› plus que la ressemblance, plus que la comparaison. La ressemblance nous fournit quelques informations mais reste approximatif.

    L'analogie permet d'accroitre notre savoir. Elle est la correspondance d'éléments qui appartiennent à des séries différentes. Ainsi les bronchites sont dans la série poisson ce que les poumons sont dans la série de l'homme. Ici, la caverne est à l'histoire/l'allégorie ce que le monde sensible est à la réalité.

    Un peu de cours...

    Lorsque Platon nous parle du bien, il signifie que le réel dans son ensemble est bien organisé, structuré ainsi que l'intelligible domine le sensible, l'intellect sur les sens et que la communauté humaine doit reproduire cette agencement, c'est ce qu'il appelle la République gouverner par le philosophe roi.

    On le voit, Platon fait intervenir plusieurs dimensions ainsi celle de l'opinion --› discours qui se reconnaît comme subjectif par opposition par objectivité universel du savoir. Il y a aussi l'opinion commune --› idées/valeurs généralement admise/dominante, dans un lieu est une époque donnée.

    L'opinion commune à du bon car selon Tocqueville ( XIXème ) cela permet le maintien et la collision de la société. On peut aussi noter que l'opinion peut être valorisé par la diversité des opinions ( il n'y a pas de vérité un absolu mais une pluralité d'opinion )

    --› relativisme ( à chacun sa vérité )

    La vérité se dissout dans une pluralité d'opinion

    2 types de connaissances:

    • Sensible --› Sens --› Opinion ( doxa ) ( expérience )

    • Intelligible --› Intellect --› Savoir, épistémè, science ( démonstration )

     

    Certains philosophes et notamment certains sophistes comme Protagoras ( adversaire de Platon ) soutiennent que si vérité il y a l'homme ne peut y accéder et finalement tout nos discours relèvent des opinions, il faut donc valoriser la pluralité des opinions. Il en va ainsi de l'opinion, on peut dire à chacun son opinion comme on peut dire dans l'art --› “ à chacun ses goûts”.

    L'avantage du relativisme. C'est qu'il remet en question le dogmatisme qui consiste à dire qu'il y a la vérité, c'est comme ça et pas autrement. Une doctrine est proche de relativisme, c'est ce qu'on appelle le scepticisme --› être sceptique c'est être dans le doute --› soutient que la pensée humaine en peut être certaine de rien, qu'il y a des vérités qu'on en peut atteindre, il faut se contenter de probabilité.

    Le doute immédiat de la vie commune ( méfiance etc ) puis un second doute, le doute sceptique qui relève d'une conception de la connaissance et enfin, il y a le doute méthodique, que l'on retrouve chez Descartes, il s'agit d'un doute positif qui me fait douter systématiquement des discours, des choses pour voir justement si elle résiste au soute, si elles sont indubitable. Descartes recherche la vérité et il rejette tout ce qui est douteux et incertain. Ainsi, nos sens nous trompe. Je ne vais donc me baser sur eux pour atteindre la vérité.

    3 moments d'un sujet de réflexion: “ douter es-ce nécessairement négatif”.

    On le voit donc que la valeur de l'opinion change en fonction du doute que l'on accepte.

    Dans la perspective de Platon, l'opinion n'est pas complétement à rejeter/dénigrer car elle peut avoir une fonction, elle est dirigée vers l'utile. Ainsi Platon nous parle d'opinion droite ou vrai --› c'est un discours qui est en accord avec la vérité mais qui en sait pas expliquer comme le fait le savoir.

    Ex --› Je connais le chemin pour aller à telle endroit parce que je l'ai déjà parcouru.

    C'est en accord avec la vérité mais ce n'est pas un savoir car je s'est pas forcément l'expliquer par les points cardinaux. C'est ce qu'on appelle une connaissance empirique. Ce qui ce fait par expérience.

    L'opinion droite à son importance car elle nous ai utile. Même une opinion qui est fausse, en désaccord avec la vérité à aussi son utilité. Si je dis “ le soleil se lève”, c'est faux. Mais cela nous est utile car cela permet de structurer notre quotidien.

     

    --› Tout ne s'explique pas avec une rigueur mathématique ou physique. Il y a aussi le monde des hommes, des affaires humaines, de la vie.

    L'épistémologue Bachelard --› “Le monde où l'on pense n'est pas celui où l'on vit”. C'est pourquoi, il faut distinguer entre les vérités nécessaires et les vérités contingentes. Le nécessaire c'est ce qui peut être autrement. La contingence c'est ce qui ne peut pas être autrement.

    ( Aristote prend exemple de la bataille navale ). --› La bataille n'aura lieu ou n'aura pas lieu. Cela est certain.

    Concept à retenir --› le sensible, l'intelligible, l'empirique, nécessaire, contingent.

     

    Transition --› Platon met à distance le sensible qui ne pourrait conduire au savoir. Mais alors que faire des sciences qui étudient un objet sensible. En quoi sont-elles des sciences. On les appelle aussi les sciences expérimentales, sciences dites de la nature --› physique, chimie, biologie.


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