• Sans règle imposé, l'humanité finirait par périr, s'autodétruire et d'une certaine manière la vie humaine est faite de devoirs. Le devoir suggère l'idée de contrainte. D'un autre côté, l'individu peut se sentir valoriser d'avoir fait son devoir, éprouvé une certaine fierté.

    Définition → C'est une obligation qui revient à son sujet libre / capable de liberté.

    → Paradoxal

    Pourquoi fait-on son devoir ?

    Idée de devoir comme contrainte ( négatif / sens commun ) vers un devoir progressivement pensé. Rapprocher devoir / liberté, cela exclu le sens du devoir comme nécessité ( l'homme doit mourir un jour ). Le devoir, en tant qu'il concerne l'action humaine, se comprend comme une obligation voir un impérative.

    Si on parle de liberté, c'est qu'on peut très bien ne pas faire son devoir. Je peut choisir de dire non à mon devoir, même si il y a des conséquences / répercussions / sanctions. Des précisions s'imposent. Ce n'est pas que je dis non au devoir que je suis libre. Je peux agir par paresse. Je peux être dirigé par mes pulsions / penchants. Refus entêté pour exister. De plus, le devoir peut être une contrainte si je ne m'y retrouve pas, si c'est contraire à ma volonté ( différent du désir ). Enfin, une obligation peut se concilier avec la liberté, ce n'est pas faire ce que l'on veut mais vouloir ce que l'on veut mais vouloir ce que l'on fait.

    Nous agissons souvent conformément aux règles imposés par la société qui varie selon les époques et les lieux ( cf diversité des cultures )). C'est donc par habitude, issu de l'éducation que nous faisons nos devoirs et cela manifeste un individu relativement discipliné mais quelqu'un comme Nietzsche dirait fabriquer et pour lui être libre serait dire non au devoir → marque des grands esprits.

    Nietzsche → Valorise le sur-homme ( celui qui a compris la vie )

     

    Cf Platon, Gorgias

    L'idée de berger n'est pas anodine, cela renvoie à un être calme, paisible, proche de la nature qui participe à un devoir collectif, et puis, il y a comme une rupture brutale, une cassure, grâce à un anneau qui rend invisible. Ce berger va devenir invincible, despotique, arbitraire, injuste. Il s'octroie le pouvoir par la force. Ce que veut montrer Calliclès, sophiste et philosophe, c'est que si nous faisons nos devoirs, c'est par contrainte et si ou lorsque nous en avons la possibilité, nous n'accomplissons pas nos devoirs. Si je n'ai aucune chance de me faire voir, si je peux agir en toute impunité, j'enfreins alors les lois, les règles, les devoirs : « Pas vu, pas pris ». Dès lors, si on agit bien, c'est par crainte de la sanction, c'est pour cela qu'il n'y a pas de vrai sens morale, il n'y a pas de différence entre le juste et l'injuste.

    Néanmoins, cette thèse n'est pas satisfaisante, nous savons que nous avons parfois le désir d'enfreindre, mais nous ne le faisons pas, même s'il n'y a rien à craindre. Parfois même, par principe, je ne le ferais pas, parce que nous avons intégré le sens de la Loi et des règles, nous avons une conscience morale que Freud appelle le surmoi. Qu'en est-il maintenant de cette conscience morale ? Distinguons agir conformément au devoir et agir par devoir.

    Kant dit qu'un commerçant y sera conforme mais il peut être honnête par intérêt. Conformément au devoir, l'action est en accord extérieure avec la morale, qui peut inclure l'interdiction d'autrui, mais pas forcément le respect d'autrui, car la raison de l'acte du commerçant est son propre profit. Kant nous propose une morale du devoir à travers un impératif catégorique, il faut agir de telle sorte que mes règles de conduite puissent toujours valoir universellement et que je veuille évaluer la moralité de mon action, je dois me demander si cela est universalisable, que je peux vouloir que tout le monde en fasse autant.

     

    Texte – Les formulations de l'impératif catégorique de Kant.

    La loi morale de Kant a l'avantage d'être formelle et générale, mais il y a quelque chose qu'elle manque, c'est le conflit des devoirs, une éthique, une morale en situation. Sartre donne un exemple : Un homme est dans l'embarras, il doit choisir entre rester au chevet de sa grand-mère malade ou rester à l'ombre. L'existence humaine nous conduit a privilégier l’éthique plus qu'une morale formelle a priori toujours déjà prête qui ne tient pas compte des circonstances, des personnes, du type de discours du langage.

    Cf le mensonge

    Dés lors, c'est une éthique de la prudence, idée qui devrait guider nos actions en fonction des personnes ( Kairos ). Ce qui nous amène à agir de manière réfléchie, responsable.

     

    TR → Ainsi le sujet que je suis doit donc articuler plaisir et réalité dans son existence.


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