• 2 remarques : Définition du bonheur : Le bonheur est tout ce qui arrive selon nos désirs / accomplissement de tous nos désirs. Cela créer un lien entre désir/bonheur. Idée de la totalité.

    Aristote → On ne pourrait alors évaluer notre bonheur qu'à notre mort. Comme le souligne Kant : « être heureux est le désir de tout être raisonnable mais finit ». Le bonheur concerne un être réfléchi.

    L'idée d'être fini / la finitude permet de dire que l'homme n'est pas systématiquement heureux mais qu'il est en quête du bonheur. En effet, le principe de plaisir guide cette recherche mais se heurte au principe de réalité ( bien souvent un obstacle au bonheur ).

    Cf Freud p 565: D'un point de vue freudien, le principe de réalité domine le principe de plaisir. Autrement dit, Freud a un regard plutôt pessimiste, si nous recherchons les sources du bonheur → expérience du malheur / souffrance.

    3 sortes de souffrance : le corps, autrui, le monde.

    On peut ajouter à cela, certain aspect du bonheur à savoir que le bonheur est souvent impression, vu dans ce que je n'ai pas → pauvre, je vois le bonheur dans la richesse, malade, je vois le bonheur dans la santé etc.

    Lorsque je me dis heureux c'est parfois accompagné d'une vague d'inquiétude → « pourvu que ça dure ».

    Tout cela nous conduit à dire que le bonheur n'est pas si évident que cela, devient problème. On pourrit se demander: le bonheur est-il un idéal intangible.

     

    Cf Rousseau, Fragments politiques

    « Où est l'homme heureux, Qui le sait ? Le bonheur n'est pas le plaisir. Il ne consiste pas dans un état passager de l'âme, mais dans un sentiment tout intérieur dont nul ne peut juger que celui qui l'éprouve. Nul ne peut donc décider avec certitude qu'un autre est heureux ni par conséquent établir les signes certains du bonheur des individus ».

    1ère idée → Bonheur n'est pas plaisir. La doxa peut confondre les deux ou ne pas réfléchir sur cette distinction. Par ailleurs, les philosophes hédonistes peuvent assimiler les deux. Mais, pour Rousseau, c'est quelque chose de réducteur sans doute parce qu'il aurait une différence d’intensité et de temporalité. En effet, le plaisir est éphémère alors que le bonheur s'inscrivait dans le temps. On pourrait y voir aussi une différence qualitatif. Le plaisir comme la douleur renvoie plutôt à la sensation plus qu'à un état d'âme.

    2ème idée → Le bonheur est un sentiment intérieur. Il veut dire par là que on peut très bien être heureux et ne pas l'extérioriser. Il n'y a pas de bonheur sans expérience du bonheur. Le bonheur est bonheur vécu. Être heureux, c'est ce savoir heureux. Le bonheur réel est un état de conscience. On n'est pas heureux sans le savoir.

    3ème idée → Dés lors, si le bonheur est quelque chose d'intime, il faut se méfier de celui qui juge de mon bonheur. Il est assez fréquent d'entendre « Il a tout pour être heureux » en faisant référence à des critères reconnues, objectif, sociaux du bonheur et même culturel : richesse, santé, amour etc. Et pourtant ce « il » en question n'est pas forcément heureux car déjà il ne faut réduire l'être à l'avoir. Si le bonheur n'est pas quelque chose d'objectif, c'est quelque chose de subjectif. Il varie donc selon les individus. C'est ainsi que pour l'avare, le bonheur sera l'argent. Pour le bourgeois gentilhomme, le bonheur sera la noblesse. Pour le Malade Imaginaire, le bonheur sera la santé. Don Juan, ça sera les femmes etc. Ainsi le bonheur est une affaire privée et ce que nous fournit la société, la politique, n'est qu'une condition, possibilité du bonheur.

    Il convient donc de dire que l'objectivité du bonheur est une apparie, une impasse. Si le bonheur est subjectif, cela peut vouloir dire qu'il dépend de moi alors d'être heureux. Dire que le bonheur est subjectif fait qu'il peut dépendre de moi, être heureux mais pas systématiquement. En effet, mon bonheur personnel peut être contrecarrer par des éléments extérieurs.

    Comment faire pour que mon bonheur puisse dépendre de moi ?

    Cf texte de Épictète, Manuel: Épictète part de l'idée banal, d'une constatation que dans une vie ordinaire les hommes ne sont pas heureux car il sont souvent / sans cesse troublé, inquiet, angoissé, stressé. Il parle vraiment de la vie ordinaire.

    Le bonheur c'est la quiétude, la tranquillité de l'esprit, du corps. Absence de trouble → Ataraxie

    Le stoïcisme est un art de vivre bien à condition de comprendre certaine chose. Épictète nous dit que dans la vie, il y a 2 types de choses : celle qui dépende de nous et celle qui ne dépende pas de nous.

    Il y a des choses qui dépend absolument de moi, les opinions, les représentation que je me fait de toute chose et cela dépend de moi. C'est la dessus que je peut travailler → procure l'ataraxie

    Épictète → « Ce qui tourmente les hommes ce n'est pas la réalité mais l'opinion qu'ils s'en font ».

    Le stoïcisme est une philosophie du destin, ce qui arrive doit arriver.

    Idée d’Épictète : « N'attends pas que les événements arrivent comme tu le souhaites ; décide de vouloir ce qui arrive et tu seras heureux ».

    Plier le monde à ses désirs, soumettre le principe de réalité ou principe de désir. Meilleure moyen d'échouer / ne pas être heureux. Dés lors, disposons nous autrement, soyons en accord avec le réel et cela n'est pas une résignation mais une acceptation. Travailles tes représentations afin de te dire que ce qui arrive doit être tel. Évidemment, cela n'est pas chose aisé, il faut sans cesse s'exercer, travailler au bonheur.

    L'ouvrage d’Épictète s'appelle Manuel, ce qu'on a sous la main afin de pouvoir s'y rapporter lorsque nous sommes confronté à des situations difficile. Il y a des techniques. Ainsi nous savons que la mort est inéluctable. C'est le destin. Nous l'acceptons lorsqu'il s'agit des gens lointain, étranger. Nous disons « c'est la vie ». Pourquoi ne pas faire de même lorsque nous sommes concernés. Pourquoi nous tourmenter. Ça devait arriver. De même pour les petites choses. Ne soyons pas contrarié par des petits événements. Car il devait en être ainsi. Cela permettra d'accepter des événements plus marquant. Une tel philosophie s'efforce de mettre de côté émotionnelle. Ce qui serait le prix à payer.

    Un stoïcien se prise guère l'imagination. Une faculté propice au trouble, inquiétude.

    Rousseau → « C'est pour l'imaginaire qu'on peut être heureux »

    → nous déçois

    → fantasme

     

    Kant → « Le bonheur est un idéel de l'imagination »

    → Faut-il vivre purement dans le fantasme pour être heureux ?

    Non, nous le savons. Nous nous disons parfois heureux grâce au réel. Et Rousseau lui-même, nous décrit son expérience du bonheur dans Les Rêveries du promeneur solitaire. Etre heureux, c'est aussi accepter de s'y disposer. Savoir saisir le moment opportun ( Kairos ). C'est pour cela qu'il y a des personnes jamais content.

    Ce que révèle cette expérience du bonheur, c'est qu'il y a des moment qui abolisse le temps ( pour un temps), qui nous inscrive dans un notre rapport au temps. Ce qui nous permet de dire : « Je suis heureux » à travers la présence du bonheur/un bonheur présent. Nous sommes plus dans un bonheur différé dans le passé ou le futur.

     

    Cf Pascal, Pensées

    Pascal : « Nous disposant toujours à être heureux. Il est inévitable que nous le soyons jamais ». Contrairement à cette disposition ordinaire que nous parle Pascal. Etre heureux est comme un moment d'éternité qui fait sentir que la vie vaut la peine d'être vécu. Il s'agit d'un bonheur ni différé, ni imaginé.

     

    Conclusion → Selon Rousseau : «  Un être heureux est un être solitaire. Seul Dieu jouit de ce privilège ». La solitude est-elle la condition de possibilité du bonheur.

    Faut-il isolé, hors de la société, sans amie. Rousseau valorise la philia → amitié

     

    Cf Aristote, Ethique à Nicomaque

    L'homme heureux a besoin de l'amitié car il se suffit pas à lui-même. D'abord de l'amitié ou de la philia au sens large, c.a.d la prise en considération de l'autre au sein de la polis, communauté politique. Philia au sens restreint, une relation privilégié à un autre. L'amitié → relation privilégié avec quelqu'un qui te ressemble → Autrui


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