• Freud --› médecin neurologue --› psychanalyse. Cf --› “ Cinq leçons de psychanalyse”

    Cf Freud, L’inquiétante étrangeté

    Une remarque préliminaire s'impose: Freud s'adresse à moi-même, m'interpelle, me met en question, me remet en cause, je “ suis pas un souverain”. ( l.8 ) Ce que je vais te dire pourrais bien te vexer. ( l.9 ). Le fil conducteur, l'orientation du texte, c'est la dénonciation de la prétention humaine, l'orgueil humaine. En effet, “le moi n'est pas le maître de sa propre demeure”.

    Thème --› La révolution psychanalytique

    Thèse --› Conscience de soi et Connaissance de soi en coïncide pas

    Structure: 1er paragraphe: mise à l'épreuve du sujet ( que je suis )

    2ème paragraphe: sens de la psychanalytique qui est une métapsychologie ( au-delà d'une approche psychologique en dévoilant les structures de l'inconscient ).

    2 points de vue qui se font écho: --› celui du sujet singulier ( “moi” ) --› celui de son étude qui a pour ambition de m'aider à me connaître

    Problème --› Es ce que je suis définitivement aliéné à moi-même ( étranger à moi-même) ?

     

    Première Partie: Le ton du texte est important car il fait appelle à notre expérience. C'est moi qui suis le centre de la psychanalytique, mon histoire, le travail sur moi-même. Ce qu'il faut comprendre dés le début c'est qu'il y une distinction entre psychique et conscience. Et même la conscience ( que j'ai de moi-même, des choses ) est une partie infime de notre psychisme.

    Un peu de cours....

    Attention: Ne pas confondre subconscient et inconscient

    Le subconscient: en-dessous de la conscience, devient par la suite conscient. N'est pas employé par Freud mas plutôt par Piaget par exemple. L'inconscient: ce qui n'est pas conscient.

    Ces 2 aspects ( conscience et inconscient ) n'ont pas une relation statique mais dynamique. Autrement dit, je rejette dans l'inconscient des idées/des réalités que je ne veut pas voir et inversement ce qui est inconscient tend à se manifester. Cependant, nous avons parfois du mal à accepter le discours freudien, l'inconscient. Pas seulement à son époque ( complexe d’œdipe ). D'autant plus, Freud nous dit qu'il y a quelque chose qui te contrôle et ce n'est même pas un Dieu transcendant ( au delà de ) mais c'est quelque chose d'immanent ( à l'intérieur de nous ).

    Difficile d'accepter une instance qui est immanente, qui agit sur nous, nous contrôle, qui conditionne un peu qui je suis et qui est inaperçue. On voit ici apparaître le coup porté par l'orgueil humain. C'est pourquoi, on pourrait traduire le titre autrement en allemand --› étrange familiarité ( oxymore ).

    L'inconscient: étrange et familier car une part de nous-même. A la fin de cette première partie, Freud nous met en garde de manière radicale. Si tu n'acceptes pas de vaincre tes résistances, de te tourner vers toi ou en toi-même et bien tu risques de sombrer dans la maladie. Pour Freud nous sommes tous plus ou moins névrosé --› nous éprouvons tous plus ou moins une certaine angoisse, un certain mal-être, qui est au fond un conflit avec soi-même.

    Un conflit entre nos désirs les plus profonds ( principe du désir ) et la réalité dont nous avons conscience. ( principe de réalité). Autrement dit, la réalité ne se pli pas à nos désirs, nous savons que nos désirs ne sont pas réalisable. ( Désir inavouable ).

    Tout cela va se conceptualiser et s'illustrer avec la 2ème partie.

    ( On peut évoquer --› Malaise dans la civilisation de Freud où l'homme n'est pas heureux car il retient ses désirs ).

     

    Deuxième Partie: Freud n'a cessé de faire des recherches sur la psychisme humain. Il a approfondi , modifier, rectifier pour en arrivé à une certaine topique ( topos en grec: lieu ). --› examen d'un lieu psychique

    Il y a dans le psychisme 3 instances:

    • le moi --› ce que j'ai conscience d'être, mon histoire, mon passé.

    • le ça --› ce qui est enfouie en nous, des pulsions indifférenciés qui sont toutes dirigés par le principe du désir. C'est l'inconscient.

    • le surmoi --› la conscience moral, exigence moral de la société que nous avons intégré à travers l'éducation. C'est un juge très sévère sur moi qui nous condamne durement --› honte, mauvaise conscience. Nous sommes 3 en 1.

    Que ce passe t-il ?

    Les pulsions du ça tend à devenir consciente et par la même à prendre un contenu précis mais comme c'est souvent inavouable, le surmoi intervient et refoule ces pulsions, maintient hors de conscience les pulsions. Il y a conflit entre le ça et le surmoi, plaisir/réalité et le lieu de ce conflit est le moi. Les pulsions arrivent souvent à se manifester mais comme elles ne peuvent pas se manifester --› elles se manifestent sous une autre forme --› symptômes de l'inconscient et va pouvoir travailler à partir d'eux. --› terme médicale: signe de quelque chose sous une autre forme. Autrement dit, il y a selon Freud, trois voix d'accès à l'inconscient:

    • le rêve

    • la maladie

    • les actes manqués

     

    --› La Maladie

    Au début de sa carrière, Freud a soigné des hystériques ( grec: utérus ) notamment avec Charcot ( médecin français ). On pensait que chez les femmes l'utérus été mal placé --› troubles.

    Hystérie --› pathologie qui empêche de vivre ( trouble de la parole … ). On soignait les hystériques sous hypnose --› méthode qui a été abandonné par la suite par Freud qui a préféré l'association d'idée. L'hypnose ne marche pas sur tout le monde et ça donne une sorte de pouvoir sur la personne. L'hypnose est une méthode qui est de nouveau utilisé.

    P 78 --› Freud raconte l'histoire d'une patiente ( Elizabeth ) qui est tombée malade à la suite d'une mésaventure --› crise violence, imprévisible, mange plus, dit des propos incohérentes. Elizabeth va raconter à Freud qui l'hypnose qu'elle avait une sœur qu'elle aimait beaucoup et qui va se marier. Elle entretient une amitié avec son frère où on apprend qu'elle est amoureuse de lui. Sa sœur meurt, elle se réjouit ce qui est épouvantable, c'était sa sœur. C'est peu de temps qu'elle devient hystérique. Elle a refoulé cela dans son inconscient et c'est pour cela qu'elle devient malade --› refuse, censure, punition.

     

    --› Actes manqués --› consiste à vouloir à faire quelque chose mais on fait autre chose

    Nous en faisons tout le temps. C'est dans les actes manqués que nous pouvons rangés les lapsus --› révélateur ( pléonasme ) --› tout lapsus est révélateur --› on veut dire quelque chose mais on dit autre chose. C'est un président de séance très consciencieux dans son travail qui dit à la place de “la séance est ouverte “: “ la séance est fermée “ malgré lui. Freud montre qu'il y a un grand écart de ce que tu cas dire et ce que tu penses. Cf --› Psychopathologie de la vie quotidienne

     

    --› Le rêve

    Le rêve a cette particularité de renvoyer à des situations communes dans lesquelles nous sommes en état de vigilance moindre, on a pas à calculer, raisonner, se positionner dans le monde. Dans le rêve, c'est l'imaginaire qui prend le dessus. Le rêve semble souvent irrationnel parfois absurde. C'est depuis longtemps que les hommes ont essayé de donner un sens à cette absurdité. Aux anciens de l'Antiquité, les rêves étaient interprétés par les devins qui disaient ce qui allait arriver ou ce qu'il fallait faire ou ne pas faire. De même, dans l'opinion commune certain croient aux rêves prémonitoires. D'un point de vue freudien, lorsque nous rêvons, il y a des barrières qui s'instaurent. Que le rêve dont nous nous souvenons plus ou moins bien est en décalage avec ce qui signifie réellement, il y a des déplacements, des symboles. Si bien que Freud distingue le contenu manifeste du contenu latent.

    Le contenu manifeste --› rêve comme je l'es vécu, dont je me souviens, plus ou moins conscient.

    Le contenu latent --› caché / en-dessous, véritable sens de mon rêve, c'est là ou je peux apprendre/confirmer quelque chose sur moi.

    Entre les deux, il peut y avoir une véritable distance. Le contenu manifeste masque le contenu latent parce qu'il y a des désirs profonds, inavouable car au fond et profondément, le rêve est la réalisation de désir. On peut accéder, au sens du rêve à travers l'interprétation.

     

    Cf Introduction à la psychanalyse de Freud

    L.1 à 3 : Contenu manifeste

    L.4 à 9 : Récit d'un ami : 1ère association d'idée qui permet d'interpréter le rêve. Motivation le plus simple du rêve, le rêveur transpose dans son rêve une histoire réel, celle d'un fou qui a tué des gens dans un train

    L.10 à 17 : 2ème association d'idée --› l'histoire personnelle du rêveur, à sa vie sentie. Il renonce à une jeune fille volage. Il ne serait pas responsable pour lui de l'épouser. On aperçoit un décalage avec sa vie et le rêve.

    L.18à26 : Ce qu'elle représente ne peut le rendre serin d'où la détermination, d'où sa fermeté de la réalité de ne pas l'épouser.

    Guider par la raison, il tire un trait, tourne la page mais son désir enfoui n'a pas pour autant disparu. Il continu à se manifester malgré lui dans le rêve. Mais de manière détourné. Il y a écart réel entre l'histoire du train et l'amour de cette femme. ( latent) Le principe de plaisir chez ce rêveur est symbolisé par la folie. Le principe de réalité est symbolisé par la raison. On s'achemine ici vers le sens le plus profond du rêve --› idée de folie, de meurtre, de rivalité

    l.26 à 28 : Contenu latent

     

    Tout les éléments évoqués permettent selon Freud de porter un coup à l'orgueil humain, sa prétention. --› « vexation psychologique ». Loin du roseau pensant de Pascal. Freud s'inscrit dans l'histoire et il se voit comme le 3ème moment d'une atteinte à l'arrogance.

    Au XVIème siècle, il y a eu une 1ère vexation, une vexation cosmologique --› Copernic ( héliocentrisme ). L'homme n'est pas le centre du monde, créature principale dans un monde central qui est la Terre. 2ème vexation, une vexation biologique, au XVIIIème siècle --› Darwin. L'homme descend du singe. Il n'y a pas d'un côté les animaux et de l'autre l'homme. Même origine, l'homme --› terme d'une évolution complète. 3ème vexation, une vexation psychologique --› Freud ( qui s'inscrit dans la lignée de science ). Si je ne suis pas maître de moi-même, si la connaissance de soit, la liberté sont des illusions, suis-je définitivement aliéné ? Freud répond non.

    Tout le travail de l'analyse de soit, consiste à ce connaître soit-même « entre tes profondeurs psychiques connaît-toi toi-même » l'exiger Socrate dans un autre contexte. L'analyse consiste notamment par la parole à découvrir qui nous sommes. La finalité --› prendre conscience de l'inconscient. Nous serons jamais totalement transparent à nous-même.

    Qui suis-je ? N'admet pas de réponse exacte mais tout au moins je pourrais détruire/amoindrir un certain mal-être, névrose pour espérer un accord avec moi-même.

    La psychanalyse est une anthropologie mais n'est pas purement théorique. Elle a une visée, une finalité pratique voire existentielle. Orienter sa vie comme on le veut en connaissance de cause.

    Remarque --› il convient de ne pas se servir de la psychanalyse pour se déresponsabiliser. Ainsi ce n'est pas faute si je fais ainsi, si je suis ainsi, c'est à cause de mon passé, enfance. Il arrive parfois que les enfants qui se sont fait battre par leurs parents, battent eux-même leurs enfants par la suite.

    Critique Sartre --› L'homme se trouve des excuses, il ne prend pas en charge sa liberté.

    Je n'est pas demandé à naître mais maintenant que je suis là, que j'ai évolué, c'est à moi de me prendre en charge. L'homme est une histoire, je suis une histoire. Le passé n'est pas passé, il continue à être vivant, à rester un poids parfois, il s'agit d'en prendre conscience et ainsi de dépassé un passé aliénant. Il ne s'agit pas d'oublier le passé mais de l'assumer.

     

    Conclusion --› Contrairement à ce que voulais Freud dans les années 1910, la psychanalyse n'est pas une science car la science traite de l'universalité. La psychanalyse parle du singulier, l'être singulier que je suis. Sa démarche n'est pas explication, on explique pas quelqu'un mais elle est compréhension. A son tour, la compréhension passe par l'interprétation.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique