• Theme 1: Le Rapport des sociétés à leur passé

    Leçon 1: L'historien et les mémoires de la 2GM en France

    Histoire --› l'ensemble des événements du passé, le récit et l'analyse de ces événements. Les historiens élaborent le récit historique en s'appuyant sur des sources et des preuves concrètes (archéologie, archives, objet), et sur des témoignages vivants issus de la mémoire. Ils confrontent ces preuves pour se rapprocher au plus près de la vérité historique. L'histoire se veut donc objectif et impartiale.

    Mémoire --› Capacité à se souvenir, à mémoriser des images du passé et à entretenir ces souvenirs. Elle est le fait de groupes qui ont des points ou des intérêts communs, et donc revendiquent des droits subjectif et affective. Il y a des mémoires individuelle mais aussi collective.

    Relation entre les deux notions--› Les historiens utilisent les mémoires (sur la base de témoignages, ou autres sources) comme un outil pour élaborer le récit historique.

    Problèmes: Pourquoi y a t-il plusieurs mémoire de la 2GM qui coexiste après 1945 en France ?

    Comment ses mémoires évoluent en fonction de leur contexte ?

    Comment ses mémoires sont-elles devenu des objets d'histoire grâce au travers des historiens ?

     

    I/ Entre la Résistance, Vichy et le génocide de juif, les fluctuations de la mémoire: 1945-1969.

    A) Le temps de l'union «résistancialiste» (1945-1947)

    France coupée en 2 parties de juin 40 à Nov 42, occupé au Nord par les allemands, régime de Vichy au Sud, dictature dirigé par Pétain qui dure de 40 au 9 août 44. Régime antisémite qui le 24 oct 40 à Montoire montre le début d'une collaboration entre Pétain et Hitler avec déportation voir exécution (rafle, génocide) des juifs. De Gaulle, depuis la libération de Paris du 24 au 26 août1944: populaire, le fondement de sa légitimité aux yeux des français (il n'a jamais été élu). Perçu comme un héros national, seul à même d'incarner la France et d'incarner le retour à l'ordre. Dirige le GPRF depuis le 31 août 1944 et composé des principales forces de la résistance.

    Pour ce gouvernement, il y a différente difficultés à résoudre: France ruiné, épuration sauvage (vengeance collectif qui dura environ 6 mois) entre été 44 et hiver44/janv45 --› environ 9000 morts. C'est la une vengeance collectif de la collaboration Les femmes sont tondues pour avoir eu une relation avec les nazis par exemple. De Gaulle veut faire cesser ces actes de vengeance et de le gommer de l'esprit des Français: «Épuration légale»: juger les collaborateurs (fonctionnaires, armée, magistrats, parlementaires): 300000 dossiers, 97000 ont eu condamnation. Cependant, 63% seront gracier par De Gaulle (ex: Pétain qui aura la prison à perpétué et mort en 1951). Ex: Massacre Ouradour sur Glane du 10 juin 44 par les SS Das Reich parmi eux des français sont enrôlé de force. Eux aussi été gracier. Épuration légale clémente pour but de réconcilier français. A par l'épuration sauvage, il y a de profondes séquelles lié à la guerre: perte civil et militaire (défaite de 40), déportation juif et celle des résistants (camp de concentration (Dachau), camp d'extermination (Auschwitz)) ou encore persécution. Le but de la France est donc la reconstruction du pays et la réconciliation des français au bord de la guerre civile. Il existe plusieurs mémoires de la 2GM qui émerge après 1945 dans la société français: juif, résistant. Tous un regard différent. Mémoire qui vont évoluer après guerre en fonction du contexte.

    Après la libération, le GPRF veulent diffuser une mémoire officiel à laquelle doit adhérer tout les français: le résistancialisme: résistance unie (ce qui n'a pas été le cas), les français ont massivement défendu la résistance (en réalité 1% ont résisté, les autres étaient passif, attentiste), «Vichy est considérée comme la parenthèse de l'histoire national». Décision de Vichy nul et non «avenus»: Loi du 9 août 44. Vichy n'existe plus. Pour De Gaule, il n'est pas utile de reprogrammer la République car celle-ci n'a jamais cessé d'exister à travers la France libre. Vichy est l'affaire de quelques traîtres. Les français n'ont pas massivement adhérer au régime (ce qui faux). Le syndrome de Vichy, Henry Rousso (-› invente la notion de résistancialisme) en 1987 -› Oublie volontaire de Vichy. Ce dernier est aussi l'auteur de la citation suivante: «Vichy, un passé qui ne lâche pas»

     

     

     

    B) Une mémoire du génocide juif d'abord individuelle (1945-1961)

    Il n'y a pas de mémoire juif officiel après guerre en France. Elle est surtout individuelle. Aider par des associations de proximité. Un génocide peu connu (1945-1961):

    - Mémoire minoritaire --› 76 000 juifs français sont déportés, seuls 2500 sont rescapés (3%)

    - Ils ont souvent perdu leur famille, leur lien avec leur région ou pays d'origine est donc rompu

    - Ils ont été spoliés de leur biens, de leur logement par les nazis ou par Vichy

    - Les survivants, eux-même, ne souhaitent pas être distingués des autres victimes, ils éprouvent des difficultés à témoigner.

    - L'image qui capte l'attention est celle des déportés résistants (victimes de la répression nazie) «héros nationaux».

    Les Juifs sont assimilés à la masse indifférenciée des déportés. Mémoire individuelle.

    Nuit et Brouillard 1955, Alain Resnais --› 1er documentaire français sur la déportation

    Mémoire juive est noyée dans celle, plus globale, des déportés. Bcp de censure.

     

    C) De l'éclatement des mémoires au triomphe de la mémoire gaulliste (47-69 )

    1947 --› Début IV République et 1969 --› Fin du mandat de De Gaulle

    En France, le partie communiste français est exclu du gouvernement car elle soutient l'URSS. Les communistes vont développer leur propre mémoire de la guerre, ne soutienne plus le résistancialisme. Éclatement entre mémoire communiste et gaulliste. Bataille des mémoires.

    Les gaullistes accusent les communistes d'avoir procédé à 100 000 exécutions sommaire pendant

    l'épuration sauvage (9000 en vraie) tandis que les communistes prétendent qu'ils ont été les vrais résistants. Se surnomme le partie des «75 000 fusillés»

    Année 50, une 3ème mémoire se développe: mémoire pétainiste/vichyssoise --› soutient Vichy

    Se développe à la mort de Pétain en 1951. Le «double jeu» de Pétain pour protéger les Français: une thèse défendre par Pétain lui même lors du procès 1945 puis par Robert Aron dans l'Histoire de Vichy en 1954. C'est une synthèse de référence sur Vichy jusque dans les années 70. Thèse bouclier (Pétain) et Épée (De Gaulle)

    Décembre 58 --› Fin IVème République, début Vème République

    Élection de De Gaulle de 58 à 69. Retour mémoire résistancialiste (guerre d'Algérie)

    Plusieurs événement organisé --› inauguration de la France combattante en 1960.

    --› la «panthéonisation» de Jean Moulin le 19 décembre 1964 (créateur du CNR, héros de la résistance et arrêté par la Gestapo dont fait partie Klaus Barbie, torturé et tué). Il y aura un discours sur Jean Moulin par André Malraux, ministre de la culture. Victimes sur le même pied d'égalité

     

    II/ Des mémoires revisitées: le temps des polémiques: 1969-années 80-90

    A) La fin des mythes et un nouveau regard sur Vichy et la Résistance grâce au travail des historiens (1969-années 90)

    1979 --› une loi est votée, qui autorise l'ouverture (pour les historiens) de toutes les archives publiques relatives à la période 1940-1945 en France. Le délai de communication des archives publiques est réduit de 50 à 30ans, pour faciliter le travail des historiens (sauf archives privées et classées «secret défense»). 2 œuvres après la période gaulliste qui remettent en cause l'idée d'une France unanimement résistante: - Le chagrin et la pitié de Marcel Ophüls, 1971

    Remet en cause le résistancialisme. Composée d'images d'archives de Clermont-Ferrand.

    Des français qui ont soutenu Vichy et l'occupation.

    - La France de Vichy 1940-1944 de Robert Paxton, 1973

    Remet en cause Vichy. Met en évidence les crimes de Vichy et sa collaboration actif ainsi que la fait qu'elle a participé pleinement à la déportation des juifs.

     

    Années 80 et 90: le temps des procès des grands dignitaires nazis

    Serge Klarsfeld, fils déporté juif, écrivain, historien et avocat pour la cause des déportés en France. Beate Klarsfeld, d'origine allemande, fille de nazi. Ils sont appelés les «chasseurs de nazis».

     

    Les Procès: - Procès Klaus Barbie 1987, ancien SS et chef de la Gestapo, responsable de la torture de Jean Moulin, perpétué pour crime contre l'humanité.

    • Procès René Bousquet 1993, secrétaire général, responsable rafle du Vel d'Hiv (15-16 juillet 1942)

    • Procès Paul Touvier 1994, chef milice

    • Maurice Papon 1997-1998, secrétaire du préfet

    De De Gaulle à Mitterand --› réticence envers le rôle du Vichy et défavorable à l'organisation des procès. Mitterand à collaborer avec Vichy, collaboration qui a été découvert à la fin de son mandat en 1993. Il a déjà eu une décoration (francisque) par Pétain.

    Une jeunesse française Pierre Péon 1994 --› révèle le rôle de Mitterrand 

     

    B) Les conditions de l'affirmation de la mémoire juive ( 1961-début années 80 )

    1961 --› procès Eichmann (haut fonctionnaire nazi/organisateur de la «solution finale») à Jérusalem. Procès médiatisé, parole donnée aux témoins survivants. Exécution le 31 mai 1962.

    Mémoire juive collectif

    1978 --› Serge Klarsfeld publie un Mémorial de la déportation des Juifs en France, qui recense les noms des victimes juives françaises de la Shoah.

    1979 --› Création (par Serge Klarsfeld) de la FFDJF--› association des «Fils et Filles des Déportés Juifs de France» dans le contexte de la naissance de nombreuses autres associations juives

    Années 80 --› l'émergence des thèses négationnistes

    Robert Faurisson, prof d'université à Lyon en 1980: «la chambre à gaz n'a jamais existé»

    Jean Marie LePen, 1987, radio RTL --› «les chambres à gaz ont été point de détail de l'histoire de la 2GM». Condamné mais réitère plusieurs fois, dont en 2009.

     

    III/ Des mémoires apaisées devenues objets d'Histoire (années 80 à nos jours)

    A) Le tournant de 1995 : la reconnaissance officielle des crimes de l’État français

    Un autre regard sur Vichy et les «années noires» La responsabilité assumé: - les gouvernements se sont longtemps refusés à reconnaître officiellement la responsabilité de l’État français

    • F. Mitterand --› 1er chef d'Etat à assister à la cérémonie commémorant la rafle du Vel d'Hiv (1992) (50e anniversaire) mais pas de reconnaissance du rôle de l’État français dans les crimes commis en France

    • Mai 95, Chirac élu, commémore lui aussi la Rafle du Vel d-Hiv

    Il reconnaît officiellement la responsabilité française (celle de l’État et celle des Français) dans la mise en œuvre de la collaboration avec l'ennemi et dans les crimes commis en France entre 40 et 44.

    Il instaure un devoir de mémoire obligatoire. --› Une relecture de la Résistance depuis les années 90

    Après avoir sacralisé la «face noble» (années 50, résistancialisme) puis la «face sombre» de l'attitude de F. Mitterrand (années 70), on renoue avec la Résistance comme fait historique, elle devient un objet d'Histoire qui suscite moins de passion. On admet mieux la diversité des parcours les divisions internes de la Résistance, les conflits entre résistants. On comprend l'extraordinaire difficulté du choix et du combat des résistants, on désacralise certains d'entre eux (Jean Moulin)

     

    B) La victoire de la mémoire juive (années 80 à nos jours )

    Associations qui se développent pour entretenir la mémoire juive, du génocide.

    La transmettre aux générations futurs. Actifs à cause du développement du négationnisme.

    Shoah (1985) est un film documentaire français sur l'extermination des Juifs par les nazis durant la 2GM. Réalisé par Claude Lanzmann. Tourné dans les années 1976-1981, le film est composé d'entrevues de témoins de la Shoah et de prises de vues faites sur les lieux du génocide, mais le réalisateur refuse d'utiliser des images d'archives. L'objet de Shoah est de lutter contre le négationnisme. Distinction camp de concentration et camp d'extermination. Les procès des annéés 80 font triompher cette mémoire juive grâce aux époux Klarsfeld. A Conscience du rôle de Vichy dans la déportation des Juifs.

    --› Déclaration et disposition législatives --› Devoir de mémoire juive en France

    1990 --› Loi Gayssot qualifie de délit et réprime par une sanction pénale toute «négation des crimes contre l'humanité» (Faurisson et Le Pen condamnée pour diffamation publique et négationnisme)

    1993 --› Décret fait du 16 juillet. La journée nationale commémorative des persécution racistes et antisémites commises sous l'autorité de fait dite «gouvernement de l’État français» (anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv).

    1995 --› J. Chirac, lors de la cérémonie de commémoration de la rafle du Vel d'Hiv, reconnaît la responsabilité de l’État français dans la mise en œuvre de la Shoah.

    --› Pour la communauté juive, il y a une intense activité mémorielle depuis les années 90.

    Années 2000 --› Mise en place musée --› triomphe mémoire juif. Exemple: Mémorial de la Shoah à Paris, Janvier 2005 --› 60ème anniversaires de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau.

    Sept 2012 --› François Hollande inaugure le Mémorial de la Shoah de Drancy. (Ancien camp d'internement et de transit avec 67 000 des 76 000 Juifs vivants en France leur déportation

    Désormais les mémoires de la déportation et de la guerre sont pluriels.

     

    Conclusion --› Aujourd'hui encore il existe des mémoires concurrents à la 2GM (mémoire juive, de Vichy et Résistants). Les Français ont fait un gros travail sur ces mémoires pour assumer les crimes de Vichy et division de la Résistance. Aujourd'hui, la 2GM, objet d'histoire notamment la mémoire juive a lentement trouver sa place depuis les années 60 après une longue période d'oublie. Ce travail des historiens sur la 2GM a permis de réveiller d'autres mémoires oubliées (Francs-maçon, Tziganes, homosexuel, les «Malgrés-nous», les prisonniers de guerre...). L'inflation mémoriel peut parfois gêner le travail des historiens par ce que certains groupes/mémoires peuvent faire pression sur les historiens.

     


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  • Introduction: La mémoire désigne le patrimoine mental d'un individu, d'une famille, d'un peuple constitué à partir de souvenir d'une période passée.

    Le sociologue Maurice Halbwachs parle de mémoire collective pour désigner la manière donc tune collectivité se souvient de l'histoire.

    La mémoire des survivants de la 2GM supposent dans n'oublier certains aspect, de sélectionner ce qu'on souhaite remémoré et s'inscrire dans un cadre émotionnelle plus ou moins conscient.

    Le travail de l'historien consiste à analyser le passé. Pour cela, il y a des archives, les témoignages etc. Il fait une démarche objective en faisant des méthodes scientifiques ou l'émotion n'a pas sa place. Des historiens, face à la mémoire, établissent la vérité.

    Références --› Enzo Traverso, L'histoire comme champ de bataille Pierre Nora, “Entre Mémoire et Histoire. La problématique des lieux” , Les lieux de mémoire

     

    I/ La construction d'une mémoire patriotique ( de la libération aux année 70 )

    1) Rassembler les Français meurtris et divisés

    200 000 soldats français tués

    350 000 civils ( déportés juifs, résistants )

    France meurtri humainement, économiquement, désorganisée.

    --› Les Français ont tous une expérience différente de la guerre

    Ils veulent une réparation de leurs souffrance.

    --› “ Mémoire désunie”.

    France de 44 encore traumatisée par la défaite de 40 + traumatisme politique ( Pétain, Vichy) --› dévise la France --› Collaboration

    --› A partir de Juin 44 --› “Épuration sauvage”, on va faire payer les collaborations, les juger

    Règlement de compte. Des femmes tondues publiquement pour avoir coucher avec des allemands.

    Cette épuration divise encore plus les français

    Il y a aussi une épuration “légale”: au final, Pétain ne sera pas exécuté, il mourra en prison, de vieillesse. Cependant Laval est exécuté, et tout ceux qui ne l'ont pas été sont condamnés aux travaux forcés ou à la prison. Le 11 novembre 1945, la France célèbre ses héros. Les personnes ayant participé au rayonnement de la France sont enterrés au Panthéon.

    De Gaulle joue les patriotes, et la France se libère. Au final, 110.000 juifs auront été déportés, contre seulement 40.000 rescapés. ( 70 millions de juifs tués ). Mais les juifs étant partis n'ont plus de toit où s'abriter, étant donné que des gens se sont installés dans leur maison pendant la guerre. Ce sera aux juifs de prouver que leur maison est bien la leur, mais n'ayant plus aucun papier, il est donc impossible pour eux de revenir chez eux.

     

    Collaborateurs: Français qui participent au régime de Vichy ou à l'administration française du Nord

    Collaborationnistes: Personnes qui prônent le régime nazi ou fasciste, plus favorable à la victoire de l’Allemagne

    Résistantialisme: Idée diffusée par les gaullistes et communistes, d'une France résistante

    But résistantialisme: Ressouder les Français, essayer de faire oublier la division

     

    1939: Pacte de Non-agression ( Allemagne/Soviétique ) --› Grosse erreur

    1944: Les communistes ont intérêt à dire qu'ils résistent pour faire oublier les pages sombres de l'histoire.

    Lieu de mémoire: Monuments qui commémorent et font souvenir un évènement de la guerre

    --› Année 45: Chaque lieu de mémoire va être spécifique

     

    En 1947 se crée, une rupture des mémoires, la population ne lui consacre que peu de place. Il est alors mis en place, une mémoire vichyssoise : Gloire et sacrifice de Pétain. Nous arrivons dans une aire d'hypermnésie → « Vichy, un passé qui ne lâche pas », Henry Rousso.

    1946-1958 --› IVé République

    Lois pour réconciliés les Français

    Ex: 1953: Lois d'Amnistie ( on va oublier certains rôles de collaborations ) --› Scandale

     

    Malgré-nous: Terme utilisé en Alsace et en Moselle pendant la 1ère et 2GM pour qualifier les personnes incorporées de force dans l'armée allemande.

    --› Grosse difficulté pour réconcilier les français

     

    1951: Mort de Pétain

    --› Ses anciennes collaborations vont tenter de réhabiliter sa mémoire --› Scandale

     

    --› Robert ARON ( historien ) --› publie L'histoire de Vichy, il développe “La théorie du glaive et du bouclier”.

    Idée développer par Robert ARON en 1956 selon laquelle un partage des idées était prévu entre Pétain ( le bouclier ) et De Gaulle ( la glaive ) pour aboutir à la victoire.

    Pétain aurait joué un double-jeu pour protéger les Français ( Selon la thèse ).

    De Gaulle va accentuer l'idée du résistancialisme. Il veut une résistance unie.

     

    2) Des mémoires marginalisées

    --› En 1945, on va oublier les soldats français, prisonniers de guerre en Allemagne, ou ceux du STO ( Service Travail Obligatoire ) + Déportés juifs. --› Ils n'ont pas été écoutés.

    --› Les Français en sont pas prêt à tout entendre, on n'a jamais donné au génocide juif un cas à part.

    --› On ne les croit pas

     

    II/ Une mémoire revisitée ( Année 70 à nos jours )

    1) “Un passé qui en passe pas”

    - On n'accepte plus les mémoires des années 45

    Avec le Baby Boom, gaullisme en déclin, contestation des mémoires, on va les revisiter, nombres de tabous qui vont tomber, tentative de détruire l'image héroïque d'une France unanimement résistante.

     

    --› En 1973: Mort de De Gaulle

    Remise en cause du mythe résistancialiste: ouvrage non censurés montrant l'occupation après De Gaulle.

    - Marcel OPHÜLS: Le chagrin et la pitié

    Il va interroger et filmer à Clermond Ferrand des gens qui ont connu la guerre.

    --› Jusqu'en 1981 le film est interdit de passage à la télé

     

    Louis MALLE: Lucombe lucien

    --› Film sur lucien, fils de résistant français

     

    Robert PAXTON ( historien américain )

    La France de Vichy, 1973

    --› Il écrit que le règne de Vichy à été le 1er à entreprendre une collaboration avec les allemands

    --› Mais aussi que Pétain est responsable de la déportation des juifs

    --› Paxton a eu le courage d'écrire tout cela contrairement aux historiens français

     

    2) Le réveil de la mémoire juive

    Année 60: Prise de conscience, on distingue le sort des juives des autres.

    Année 70: Phénomène Négationnisme ( le fait de nier la réalité)

    Ex: Darquier de PELLEPOIX a dit: “ A Auschwitz on a gazé que des poux”

    Robert FAURISSON, devant un amphithéâtre d'étudiant: Les chambres a gaz n'ont jamais existé.

     

    EICHMANN: un des plus hauts responsables de la mort des juifs a Auschwitz --› Procès Eichmann

    Il sera condamné à mort.

     

    Claude Lenzmann: Shoah --› Témoignages de déportés

     

    3) Une mémoire organisée et plus consensuelle ( 80-2000 )

    --› Année 60: Serge Klarsfeld, membre de la communauté juive, il a traqué, repéré des criminels, a été importants dans la mémoire juive.

     

    Progressivement on voit apparaître des procès, on observe une traque contre les nazis. Le but étant d'aller dans la réconciliation avec l'Allemagne et l'Union Européenne.

    Les années 80 ouvre l'air des procès, et des complices comme Klaus Barbie, Paul Touvier et Maurice Papon.

    La justice fait appel aux historiens pour comprendre les criminels de guerre

    --› Procès très médiatisés jusqu'à l'étrange

     

    Devoir de mémoire: Réparer symboliquement ce que nos anciens ont commis.

     

    Loi Gayssot (1990): elle sanctionne le négationnisme et cœur qui refusent les crimes contre l'humanité.

    Juste parmi les Nations: Titre décerné pour le mémorial Yad Gashen, au nom de l'état d'Israël, en l'honneur de ceux qui ont risqué leur vies pour sauver des Juifs de la Shoah.

     

    16 juillet 1995: Discours de Jacques Chirac: Il reconnaît la responsabilité de l'état français qui a été complice de l'arrestation/ déportation des nazis.

    C'est la première fois que l'on reconnait des actes de l'histoire et le devoir de mémoire va s'instaurer en France. De nombreux film vont sortir sur le sujet: La Rafle, Monuments Men.

     

    Georges POMPIDOU et François MITTERAND ne l'acceptaient pas

     

    La justice fait repentance: elle reconnaît avoir collaboré avec les nazis.

     

    Politique mémorielle: Décision de l'état qui consiste à commencer un évènement.

    Tous les 16 juillets: Rafle du Vel-d'Hiv: souvenir des juifs français

    En effet, le 16 juillet 1942 --› Rafle de Vel d'Hiv / La milice traque et fusille les résistants / Beaucoup de français sont enrôlés du côté allemand / marque la totale coopération de la police française à la déportation des Juifs français.

     

    2013, A Oradour sur Glaine, le président de la France et de l'Allemagne, se rejoignent sur les lieux du massacre.

     

    En 1997, Lionel JOSPIN demande à avoir accès aux archives françaises.

    Avant elles n'étaient pas ouvertes. Cela permet aux historiens d'établir une vérité historique.

    --› 2004: Première fois que l'on invite un chancelier allemand à célébrer le débarquement.

     

    Conclusion: Des historiens comme Klansfield, ou Wielvorka, vont continuer à restituer l'histoire de la 2GM, mais aussi aux familles des victimes de la déportation, de nombreuses affaires. Là ou les mémoires de la 2GM ont considérablement évolué en France grâce aux historiens, aux descendants des victimes, aux cinéastes, aux autorités républicaines enclin à reconnaître les parts d'ombre de l'histoire, nous sommes passés à un temps de deuil, de l'oubli et de honte, à un temps d'hypermnésie.

     


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