• Les mots « démon », « diable », «mal », « ange » sont des noms récurrents → thème important/ Gide insiste dessus. Figure avec différentes interprétations.

    Diable/Démon → Mal → Pêché

    Diable/ Démon → Type de personnages dans le roman.

    Diable/ Démon → Tentateur/Séducteur/Rusé

    Ex : Passavant, Lilian

    Diable/Démon → principe/force qui fait dévier les destins des personnages.

    Romancier → Diable

    Diable/Démon → Tentation ( ce que la morale interdit de faire ).

    Terme de la lutte qui anime beaucoup de personnages.

     

    I/ Les anges et démons comme type de personnages

    1) Les anges : les êtres purs, innocents

    Avec un destin funeste → Boris ( suicide ), Bronja ( morte ), Rachel ( figure du sacrifice, aveugle ).

     

    2) Les démons : personnages pervertis et pervertisseurs

    Passavant, Lilian, Shrouvilhou, Ghéridanisol

    Ces êtres là sont d'ordres démoniaques.

    Chapitre 16/I → « Ce suppôt damné de Passavant » → essence diabolique

    Passavant → séducteur ( Vivent ( luxure/lucre ), Olivier, Lucien Bercail, Armand ).

    Shrouvilhou → Joueur/manipulateur → il est partout

    Associé à des objets → fausse pièce, talisman de Boris

    Chapitre 12/III → Shrouvilhou avec Passavant → cynique anarchiste.

    Ghéri → Jouer à mettre à mort Boris. Acte gratuit.

    Boris → incarne parfaitement la victime parfaite des personnages diaboliques.

    Chapitre 17 → « Boris rentra dans l'étude comme on plongerait en enfer ».

    Duplicité → « Comme Ghéri protesta son innocence, on le crut ».

     

    II/ Les anges et démons comme principes ou lutte dans la conscience des personnages.

    Certains personnes sont dotés par Gide d'une vision lucide d'eux-mêmes et des autres et ils sentent en eux un combat entre le bien et le mal. Il y a aussi ceux qui gagnent et ceux vaincu ( Vincent, Armand, La Pérouse ).

     

    1) Les vaincus

    Mr Vedel → pieux, pasteur ( berger ), aveugle du malheur de ses enfants, cite la Bible mais sans valeur.

    Armand → extrêmement malheureux, cynique et défaitiste → celui qui vit par procuration. Pousse sa sœur dans les bras de Bernard.

    La Pérouse → longue conversation avec Edouard sur Dieu.

    Pour résumé, La Pérouse pense que dieu abandonne les hommes, se joue des hommes comme le Diable lui-même. Association Dieu/Diable.

    Autres vaincus : Vincent ou encore Boris.

    Psychomachie → Le combat qui se joue dans son esprit.

     

    2) Ceux qui résiste

    Olivier, Au départ cède ( Chapitre 1-2 / Partie II ). Partie III → avec l'aide d'Edouard qui l'a retrouvé, résiste à Passavant.

     

    BernardAu départ ( chapitre 1, Partie I ) → « La famille respectait sa solitude, le démon pas ».

    Il vole le ticket de consigne d'Edouard, vole sa vie privée. Rejette sa famille.

    Il va très vite changer d'attitude lorsqu'il converse avec Laura ( Partie II ).

    Partie III, chapitre 5 → discute avec Olivier.

    « Je pense que ce monologue, ce dialogue intérieur […] comportait une sorte de dédoublement »

    Bernard est conscient de ce combat qui s'est joué en lui. Et il est désormais un au lieu de deux. Il ne se sent plus déchiré/dédoublé.

    Chapitre 13 → L'ange apparaît → Bernard lutte avec. Apparition merveilleux.

    Un moment particulier de la vie de Bernard → il est seul.

    Métaphore de l'océan ( destin ). Visite à l'Eglise. Refuse de prier. Conférence nationaliste et l’enrôlement dans l'armée. Prêt à signer → autonomie. Bernard refuse. Il rejette aussi l'embrigadement politique.

    Bernard refuse de retourner voir Sarah, éprouve de la haine envers elle.

    Lutte avec la l'ange dans un lit. Personne n'est vainqueur.

    Annonce de la mort de Bronja → ( être pure → vive pas longtemps )

    Lutte bien contre mal → vie faite de mélange.

    • Combat entre l'idéal et la réalité

    • Combat entre l'illusion sur soi et la lucidité

    Bernard s'est découvert hypocrite. Il sait qu'il a des imperfections.

    • Combat entre une attitude de paresse à l'égard de l'existence et le travail

     

    Transition : Ce serait quoi qu'il est une lutte entre les apparences du monde et les véritables désirs qui nous agissent. Bernard accepte ce qu'il est. Il n'aime pas Sarah mais Olivier. Si ils ne sont pas vainqueurs, ils sorts changés.

     

    III/ Le démon comme force positive agissant dans le roman

    Gide réévalue lui aussi les valeurs que l'on rattache à la figure du démon. Il le considère en effet comme une force pouvant avoir des effets positifs qui se rapproche plus du daémon ( grec ) que du démon chrétien.

    sortir de nous-même, nos retranchements

    Force positif

     

    1) Journal intime de Gide : « Je crois que souvent ce que la société appelle le mal ( du moins celui qui n'est pas le fait d'une simple carence, mais bien une manifestation d'énergie ) est d'une plus grande vertu éducatrice et initiatrice que ce que vous appeler le bien ». ( PARADOXE ).

    Ex : Homosexualité

    Es-ce que le démon ne serais pas Gide lui-même ?

     

    2) Le romancier, figure du démon créatrice

    Romancier qui favorise les faux-hasards. (ex : scène de la valise / rencontre Shrouvilhou et Bernard/Edouard à Saas Fée ).

    Gide est un romancier manipulateur, trompe ses lecteurs. Nous oblige à nous méfier.

    JFM → Gide explique la manière dont il travaille ses personnages. Cf p85. Il y a quelque chose d'un peu « magique » dans la manière dont Gide perçois ses personnages. Il ne les construit pas, il les voit.

    Cf Aristote qui fonctionne par illumination. D'ailleurs dans sa 5ème conférence sur Dostoïevski.

    Il écrit → « Il n'y a pas d’œuvre d'art sans participation démoniaque. Oui, vraiment, tout œuvre d'art est un lieu de contact, un anneau de mariage entre le ciel et l'enfant ».

    Pour être créatif, il faut aussi savoir enfreindre les limites du bien.


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