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Par Monkey D Alex le 20 Mai 2017 à 22:01
1) On associe aujourd'hui la figure de Gide à ce procédé de mise en abyme
Les Faux-Monnayeurs et le Journal des Faux-Monnayeurs sont bien 2 œuvres qui réfléchissent ce procédé.
Définitions → Gide n'invente pas la mise en abyme
Origine → l' héraldique médiévale ( l'art des blasons )
Une « mise en abyme » → la représentation d'un objet à l'intérieur de cette objet lui-même.
A partir de cette définition picturale, Gide tire une définition littéraire :
D'abord dans un sens large, c'est quand il y a dans un récit, un second récit.
Sens plus restreint → c'est quand il y a dans le récit second, une analogie du récit premier.
Procédé qu'il met en œuvre dés ses premiers écrits ( 1893 )
2) Formes et enjeux de la mise en abyme dans les Faux-Monnayeurs
Au sens large → Dans de très nombreux chapitres, il y a des récits dans des récits. Nombreux narrateurs → Nombreux points de vue Plusieurs récits d'un même événement. Ex → Rencontre entre Edouard et George
Aventure Laura et Vincent
Les récits seconds se retrouvent beaucoup dans le journal d'Edouard → Second récit
Au sens restreint → Roman dans le roman.
Edouard → personnage de romancier qui écrit un journal de son roman comme Gide
Points communs → Réfléchisse sur l’œuvre qu'ils écrivent.
→ C'est un roman sur la manière dont on écrit un roman
Le roman d'Edouard s'appelle les Faux-Monnayeurs → mise en abyme
3) Critique du procédé
Cette mise en abyme n'est pas fidèle/exacte → Edouard n'est pas Gide
On a un morceau des Faux-Monnayeurs à la fin. Inexacte. Les morceaux du roman d'Edouard ne font pas penser au roman de Gide. Edouard conçoit la littérature de manière différente de Gide.
3 types de romans rejetés par Gide à travers Edouard → Roman réaliste ( discussion suisse d'Edouard et Laura et Sophroniska → rejeter le réaliste ) + p51 ( JFM )
→ Littérature pure / idéaliste. Ce que rêve Edouard.
→ Lit le roman de Passavant et rejette son type de roman
Problème → Refuse de voir le monde en face ( Cf lorsque Edouard refuse de voir la fausse pièce que lui montre Bernard ). Elle lui gène.
→ Littérature « à message »
Edouard lit une partie de son roman à George en espérant que Georges comprenne l'existence → se moque
Le roman idéal adopte tout ses codes mais avec distance. Une œuvre dans l’œuvre.
Passavant ( l'opportuniste ), Bercail ( idéaliste ), Dhurmer.
Que permet à Gide de faire ce procédé ?
→ Gide aime partager ses réflexions sur l'art littéraire et aime poser des questions sur la littérature tout en n'y répondant pas → Œuvre réflexive
→ Gide affirme qu'une œuvre n'est qu'une création artificielle et il en laisse apparaître les mécanismes
→ Ça lui permet d'écarter une lecture univoque
Pleins d'éléments autobiographiques mais pas que.
Conclusion → Ce procédé de MEA dans l’œuvre de Gide lui permet de faire réfléchir le lecteur de la facticité de tout œuvre d'art mais aussi la facticité de la société elle-même et de l'auteur. Ce qui nous reste, c'est la conscience du recul critique qui permet au lecteur de ne pas être dupe ( Cf Réflexion Journal et des Lecteurs des Faux-Monnayeurs ).
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