• 1) On associe aujourd'hui la figure de Gide à ce procédé de mise en abyme

    Les Faux-Monnayeurs et le Journal des Faux-Monnayeurs sont bien 2 œuvres qui réfléchissent ce procédé.

    Définitions Gide n'invente pas la mise en abyme

    Origine → l' héraldique médiévale ( l'art des blasons )

    Une « mise en abyme » → la représentation d'un objet à l'intérieur de cette objet lui-même.

    A partir de cette définition picturale, Gide tire une définition littéraire :

    D'abord dans un sens large, c'est quand il y a dans un récit, un second récit.

    Sens plus restreint → c'est quand il y a dans le récit second, une analogie du récit premier.

    Procédé qu'il met en œuvre dés ses premiers écrits ( 1893 )

     

    2) Formes et enjeux de la mise en abyme dans les Faux-Monnayeurs

    Au sens large → Dans de très nombreux chapitres, il y a des récits dans des récits.                                   Nombreux narrateurs → Nombreux points de vue                                                                                     Plusieurs récits d'un même événement. Ex → Rencontre entre Edouard et George

    Aventure Laura et Vincent

    Les récits seconds se retrouvent beaucoup dans le journal d'Edouard → Second récit

    Au sens restreint → Roman dans le roman.

    Edouard → personnage de romancier qui écrit un journal de son roman comme Gide

    Points communs → Réfléchisse sur l’œuvre qu'ils écrivent.

    → C'est un roman sur la manière dont on écrit un roman

    Le roman d'Edouard s'appelle les Faux-Monnayeurs → mise en abyme

     

    3) Critique du procédé

    Cette mise en abyme n'est pas fidèle/exacte → Edouard n'est pas Gide

    On a un morceau des Faux-Monnayeurs à la fin. Inexacte. Les morceaux du roman d'Edouard ne font pas penser au roman de Gide. Edouard conçoit la littérature de manière différente de Gide.

    3 types de romans rejetés par Gide à travers Edouard → Roman réaliste ( discussion suisse d'Edouard et Laura et Sophroniska → rejeter le réaliste ) + p51 ( JFM )

    → Littérature pure / idéaliste. Ce que rêve Edouard.

    → Lit le roman de Passavant et rejette son type de roman

    Problème → Refuse de voir le monde en face ( Cf lorsque Edouard refuse de voir la fausse pièce que lui montre Bernard ). Elle lui gène.

    → Littérature « à message »

    Edouard lit une partie de son roman à George en espérant que Georges comprenne l'existence → se moque

    Le roman idéal adopte tout ses codes mais avec distance. Une œuvre dans l’œuvre.

    Passavant ( l'opportuniste ), Bercail ( idéaliste ), Dhurmer.

     

    Que permet à Gide de faire ce procédé ?

    Gide aime partager ses réflexions sur l'art littéraire et aime poser des questions sur la littérature tout en n'y répondant pas → Œuvre réflexive

    Gide affirme qu'une œuvre n'est qu'une création artificielle et il en laisse apparaître les mécanismes

    → Ça lui permet d'écarter une lecture univoque

    Pleins d'éléments autobiographiques mais pas que.

     

    Conclusion → Ce procédé de MEA dans l’œuvre de Gide lui permet de faire réfléchir le lecteur de la facticité de tout œuvre d'art mais aussi la facticité de la société elle-même et de l'auteur. Ce qui nous reste, c'est la conscience du recul critique qui permet au lecteur de ne pas être dupe ( Cf Réflexion Journal et des Lecteurs des Faux-Monnayeurs ).


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