• Attention, il ne s'agit en rien d'un exercice complet ou à recopier bêtement.

     

    Introduction: Aujourd’hui, l’État a une importance considérable, pourtant l’État n’a pas toujours existé. La présence de l’État se manifeste de manière physique,  par exemple, par des ensembles architecturaux comme les masses imposantes d’un ministère, une préfecture, un palais de justice, etc… Cette présence se manifeste aussi dans la manière de vivre des citoyens, ainsi l’État évalue le savoir par les diplômes qu’il délivre, le Baccalauréat est par exemple une institution établie par Napoléon. L’  État est également chargé de veiller à la sécurité extérieure du pays (les différents corps d’armée), mais aussi la sécurité intérieure (police dans les villes, gendarmerie dans les bourgades de campagne), l’État a aussi pour but de tempérer les rigueurs de la vie économique par les différentes aides qu’il alloue aux citoyens comme par exemple le RSA.
    L’  État n’est pas synonyme de gouvernement, car si les régimes passent, l’ État demeure et avec lui les institutions comme l’École, la Justice ou l’Armée. Par État, on entend donc un cadre institutionnel à l’intérieur duquel s’exerce le pouvoir politique.

    L’ État n’est pas synonyme de gouvernement, car si les régimes passent, l’État demeure et avec lui les institutions comme l’École, la Justice ou l’ Armée. Par État, on entend donc un cadre institutionnel à l’intérieur duquel s’exerce le pouvoir politique.

    L’ État n’est pas non plus synonyme du mot nation. La nation est une communauté d’hommes et pas un simple cadre institutionnel. Ainsi  l’État peut parfois disparaître, et la nation peut quand même subsister. Ainsi au XIXème siècle, la Pologne fut envahie par la Russie, la Prusse et l’Autriche; pourtant la nation polonaise n’a pas disparu, car les polonais ne voulaient pas se reconnaître ni comme russes, ni comme prussiens, ni comme autrichiens. Lorsque les membres de la communauté nationale ne reconnaissent pas leurs propres exigences dans les décisions de leur gouvernement, on dit que la nation ne se reconnaît plus dans l’État. L’agitation révolutionnaire est ainsi la marque d’un conflit entre l’État et la nation.

    On voit donc que l’État apporte de multiples bénéfices aux individus, mais n’est-il pas  aussi par ses forces de répression un danger pour les libertés individuelles ?

    PREMIÈRE PARTIE : L’État est dans certains cas l’ennemi de l’individu.

    Premier argument : L’État peut être l’ennemi de l’individu, s’il a un pouvoir absolu (absolutisme).

    Pour les tenants de l’absolutisme, l’individu n’a pas de valeur en lui-même, il en est réduit à la soumission. Un des partisans de l’absolutisme fut le philosophe Hobbes, dans son ouvrage le Citoyen, il y déclare que l’État doit avoir un pouvoir absolu. Hobbes justifie sa position en disant qu’à l’état de nature, « c’est la guerre de tous contre tous« . Pour Hobbes, l’État absolu est la seule manière de mettre fin au désordre, le seul moyen de canaliser les désirs humains des individus déstabilisant le genre humain. Ainsi Hobbes déclare : « Tous les particuliers doivent se soumettre à la volonté d’un seul, ou d’une assemblée« . Il faut que le pouvoir du souverain soit absolu selon Hobbes, car ainsi personne ne sera tenté d’enfreindre l’ordre social : « Chaque particulier doit  céder toute sa force et toute sa puissance à cet homme ou à cette cour qui le gouverne« . Et Hobbes de rajouter même : « Le souverain doit être injusticiable quoiqu’il advienne« . Ainsi pour Hobbes, on ne peut attenter un procès au souverain, même si celui-ci, par exemple, pioche dans les caisses de l’État de manière abusive ! Dans cette perspective, si le souverain, maître de l’État a tous les droits, l’ État est une institution mettant en péril l’intérêt général, mettant du même coup en péril le bien-être des individus.

    Au XXème siècle, des partisans de l’absolutisme eurent le pouvoir, tel Mussolini déclarant : « L’État est l’Absolu devant lequel l’individu est le relatif« . Phrase explicite par elle-même !

    Deuxième argument : Mais de toute façon, même si l’État n’est pas aussi despotique, il tend toujours pour certains à contrôler les individus, portant ainsi atteinte à la liberté individuelle.

    Ceci est notamment la thèse des anarchistes. Pour les anarchistes, il convient de se débarrasser de l’État. Les anarchistes sont notamment choqués que les individus se sacrifient pour l’État dans une guerre (ce qui d’ailleurs est faux, on se bat non pour l’État dans une  guerre, mais pour la nation; même si c’est l’État qui organise les actions militaires).  L’État doit être détruit pour les anarchistes, car ce n’est point la société humaine naturelle. L’anarchisme, en effet, repose sur l’affirmation qu’il n’y a rien de supérieur aux valeurs individuelles. Les anarchistes croient que l’organisation des masses en communautés est spontanée.

    En fait, l’anarchisme et l’absolutisme sont deux systèmes de pensée exactement opposés et ils ont d’ailleurs (ce qui est logique) des principes de base opposés.

    Principe de base de l’anarchisme : les hommes sont par essence bons.

    Principe de base de l’absolutisme : les hommes sont par essence mauvais.

    Mais l’anarchisme comporte une contradiction interne, il affirme que les hommes sans l’État vont vivre en petites communautés, mais même dans une petite communauté, il faut un certain ordre, or l’anarchiste est contre toute forme d’autorité. Par là même, c’est une théorie contradictoire et utopiste.

    Troisième argument : L’État, pour d’autres serait nuisible, car il tend toujours à servir la classe dominante, c’est la critique marxiste de l’État.

    Pour les marxistes, la révolution prolétarienne doit faire disparaître progressivement l’État.Pour les marxistes, l’État n’est pas neutre vis-à-vis des individus. La neutralité de l’État est un mythe. Ainsi lorsque les classes dominantes sont confrontées à des mouvements sociaux qui leur échappent, elles n’hésitent pas à sortir de la légalité pour exiger de l’État qu’il s’engage à défendre leurs intérêts. Loin d’être impartial à l’égard du pouvoir politique et de la société, l’État ne serait par conséquent qu’un instrument docile des classes qui le dominent. L’État serait donc l’ennemi de l’individu, dans cette perspective parce qu’ennemi de la justice sociale.

    Quatrième argument : L’État pour d’autres, serait l’ennemi de l’individu parce qu’il détruirait l’initiative individuelle. C’est ici par contre la critique libérale de l’État.

    Ainsi le fondateur de la pensée économique libérale, Adam Smith écrit « ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du brasseur et du boulanger que nous attendons notre dîner, mais de leur attachement à leur propre intérêt, nous nous adressons non pas à leur humanité, mais à leur amour pour eux-mêmes, et jamais nous ne leur parlons de nos besoins, mais toujours de leurs avantages ».

    Assertion en partie fausse, car si le boulanger ne pense qu’à lui et à faire un profit maximal, et met dans son pain des produits de mauvaise qualité, son pain ne sera pas très bon, ce qui aura des conséquences sur les ventes. De même, un boucher ne pensant qu’à son intérêt personnel, et vendant de la viande avariée, ne fera pas longtemps recette. À ne poursuivre que son intérêt sans se soucier des autres, on ne rencontre au bout du compte que l’immoralité, mais aussi finalement des conséquences fâcheuses pour soi-même.

    Mais pour Smith et les libéraux, chacun travaillant à son intérêt individuel. une sorte « de main invisible » harmonise les intérêts des uns et des autres et contribue ainsi à la prospérité générale. Dans ces conditions, le premier souci des partisans du libéralisme économique est de limiter les attributions de l’État.
    Les initiatives individuelles, selon eux, suffiraient à promouvoir l’intérêt de chacun; l’État n’a pas à intervenir dans la société civile sinon pour préserver la sécurité, et assurer par la crainte qu’il inspire le respect des règles de la concurrence.
    Pour les libéraux, les inégalités ne sont pas des injustices, certains choisissent de travailler moins ou répugnent à prendre des risques, personne sinon eux-mêmes ne pourra être tenu pour responsable de la place qu’ils occupent dans la société ! Ce qui est excessif, puisque le hasard de la naissance fait que tous les individus ne partent pas avec les mêmes facilités. Le libéralisme est inquiétant parce qu’il prône un individualisme forcené finalement.

    TRANSITION

    Malgré toutes ces remarques plutôt négatives sur l’État, l’homme ne peut néanmoins raisonnablement se passer de l’organisation étatique.

    DEUXIÈME PARTIE : L’ÉTAT EST TOUT DE MÊME UTILE AUX INDIVIDUS.

    Premier argument : L’État est d’abord une question de survie.

    Vivre sans État est à la rigueur possible pour des hommes vivant au stade tribal, mais dès que les hommes se regroupent en communautés de plusieurs millions d’individus, il est impossible d’imaginer, de concevoir une vie sociale sans État.

    L’État est, en effet, le premier garant de la sécurité des individus. Au Moyen-Âge, quand il n’y avait pas encore vraiment d’État et donc de police, les routes n’étaient pas sûres, et il y avait des bandits de grand chemin ! Les seigneurs pouvaient juste à un niveau local organiser une milice pour assurer la sécurité de leur territoire.

    Deuxième argument : L’État n’est pas uniquement là pour assurer la survie, mais aussi un certain bien-être.

    Ceci avait déjà été remarqué par Aristote dans son ouvrage Politique, où il déclare « les belles actions, voilà donc ce qu’il faut poser comme fin de la communauté politique, et non la seule vie en commun« . Au XXème siècle, cette idée énoncée par Aristote a vraiment vu le jour avec l’apparition de ce qu’on appelle « l’État-providence » dans beaucoup de sociétés occidentales, notamment en France.

    L’État, de nos jours, assure ainsi diverses tâches qui apportent un certain confort aux citoyens comme :

    – la sécurité (armée, police, gendarmerie)

    – la santé (système de sécurité sociale, hôpitaux, service d’urgence…)

    – l’éducation (écoles, collèges, lycées, paiement des maîtres, paiement de certaines fournitures scolaires comme les livres d’école à l’école primaire et au collège).

    – ressources quand pas de travail (allocations chômage, RSA).

    – aide au logement (allocation logement, construction de HLM).

    – infrastructures sportives (piscines publiques, stades …)

    – la culture (bibliothèques, musées).

    – la Poste, l’acheminement du courrier.

    – les transports (constructions d’autoroutes, SNCF).

    – la préservation du patrimoine historique (caisse nationale des monuments historiques, l’État va prendre en charge la restauration d’édifices.

    L’État, on le voit donc, est loin d’être toujours l’ennemi viscéral de l’individu.

    CONCLUSION

    L’État est donc une nécessité, c’est l’organe institutionnel permettant la préservation de l’intérêt général. Si seuls les intérêts privés étaient à l’œuvre, c’est l’égoïsme qui régnerait. Prenons un exemple pour montrer ceci, si par exemple les chemins de fer étaient privatisés, certaines lignes peu rentables seraient supprimées, ce qui enlèverait des droits certains aux individus, car il faut des transports partout afin qu’il y ait liberté de circulation sur le territoire du pays.
    Avec la mondialisation de l’économie et l’ultra libéralisme, les États ont de moins en moins de pouvoir, n’est-ce pas porter atteinte à l’intérêt général ?


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